Le Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Locales a organisé une marche commémorative de la fête internationale des travailleurs, à la quelle ont participé les travailleurs des communes de Nouakchott.
Au cours de cette marche dont le point de départ a été le stade de la capitale, les travailleurs ont arboré des banderoles sur lesquelles se lisaient des slogans en faveur de l’amélioration des conditions morales et matérielles des travailleurs.
Les marcheurs scandaient, en même temps, d’autres slogans, notamment « l’augmentation de 60% des salaires », « l’accès à l’assurance maladie » et « ouverture d’un dialogue social».
Cette marche s’est terminée devant la Communauté Urbaine de Nouakchott, où elle a été transformée en meeting, au cours duquel le secrétaire général du SNTCL M. Begnoug Ould Ahmed Bennane a pris la parole pour rappeler les revendications des travailleurs du syndicat.
Il a souligné l’urgence de la mise en place du statut particulier des travailleurs des collectivités locales, dont une première ébauche a été faite en 1993, pour a-t-il souligné, « rester lettre morte ». Il a également rappelé que « le dialogue social ouvert entre le gouvernement et les ouvriers, constituent, une condition sine qua non, pour l’ancrage de toute démocratie et de toute justice sociale ».
Ould ahmed Bennane a indiqué : “Comme vous savez, cher travailleurs, notre secteur, qui n’appartient, ni au public, ni au privé est dans une position inconfortable, un laisser pour compte. Nous voulons à juste titre, sortir de cette situation à travers les voies pacifiques et réglementaires ».
Il ajoutera : « Nous somme dans un système démocratique, lequel a ses avantages et ses inconvénients. Parmi ces inconvénients figure la position du secteur des collectivités, où les travailleurs sont entièrement abandonnés à la merci des élus, dans l’absence totale de l’autorité de tutelle, laquelle s’abstient de mener toute action ou regard sur le comportement des élus vis-à-vis des travailleurs ». Il poursuit : « Nous exigeons à ce que cette situation change avec des lois qui protègent les travailleurs par rapport aux dépassements des élus locaux ».
A cette occasion, a-t-il souligné, nous nous adressons à l’Etat pour qu’il prenne les dispositions nécessaires afin de protéger les travailleurs et garantir leurs droits, notamment en maintenant un certain niveau de responsabilité et de culture chez les élus pour leur donner la possibilité de pouvoir traiter les problèmes posés au niveau des collectivités qu’ils gèrent.
« Les collectivités, les communes, ne peuvent pas être mise à la disposition des ignorants ou d’autres catégories non représentatives du peuple ».
Ould Ahmed Bennane a lancé un appel à l’endroit du gouvernement et des centrales syndicales du pays pour « ouvrir un dialogue social constructif, afin de garantir la stabilité du pays, car, a-t-il expliqué sans cette dernière, toute les chances de développement s’amenuisent ». Je voudrais tout de même, a-t-il ajouté, adresser un appel aux centrales syndicales afin qu’elles restent loin de la récupération politique du travail syndical et d’éviter toute manipulation.
Par ailleurs le secrétaire général a rappelé la situation particulière vécue par les employés de la commune du Ksar, qui sont, « depuis six mois privés de salaires ».
Source : www.ani.mr le 01/05/2010