Sahara Occidental : Un groupe de réflexion et d’influence américain favorable au projet d’autonomie

Banki-Moon, SG des NU, Christopher Ross, son représentant personnel, la France, l’Espagne…Tous sont dans le collimateur du Front Polisario. Ce dernier tire, sans aucun discernement, sur tous ceux qui ne sont pas favorables à ses thèses.

Mais il semble qu’il devrait bien se rendre à l’évidence que les déconvenues continuent en cascade contre un tel projet indépendantiste de sa part. Aux Etats-Unis où l’on prend de plus en plus la mesure du danger du terrorisme dans la sous-région et des risques que l’affaire du Sahara Occidental ne l’alimente. Après l’arrestation en Mauritanie, d’anciens guérilleros du Front Polisario, convertis en cellules actives du kidnapping des occidentaux, la question interpelle désormais à tous les niveaux politiques.

Après les lettres successives des parlementaires américains à destination d’Hillary Clinton, et de Barack Obama, c’est autour des experts de la société civile de s’intéresser à la question. L’évaluation favorable de l’Administration américaine du projet marocain de large autonomie au Sahara, qualifiée de «sérieuse » et de «crédible», est aujourd’hui largement partagée par les experts et groupe de réflexion comme en atteste les déclarations récentes sur cette affaire du Foreign Policy Research Institute (FPRI), un «think thank » américain.
Mieux encore, ce groupe de réflexion invite l’UE et les Etats-Unis d’Amérique à coopérer pour exiger une solution définitive à ce bourbier international afin de contrer la menace terroriste dans la sous-région. Selon les auteurs de l’essai du «Think thank» sur cette affaire, publié vendredi, la résolution de ce conflit est « tributaire d’un effort commun des États-Unis et de l’Union Européenne qui est à même de trouver un règlement à cette question ».
Le président du « Think thank» américain, Harvey Sicherman se montre d’ailleurs plus direct. Il met en garde son pays contre la création d’un «État non-viable au Maghreb soulignant qu’il « n’est pas (non plus) dans l’intérêt des États-Unis ». Car pour lui, « les paramètres d’un règlement n’ont pas changé, dans la mesure où le Maroc ne peut pas renoncer à une partie de son territoire, pas plus que les États-Unis ne peuvent tolérer la création d’un État non-viable, qui plus est, aux dépends de leur allié, le Maroc ». A titre indicatif, M. Sicherman est l’un des plus proches ex-collaborateurs de l’ancien secrétaire d’État américain, James Baker, entre 1991 et 1992.
Évoquant ce qu’il indexe comme l’instrumentalisation par Alger et le Polisario de l’Humanitaire, le président du groupe d’experts américains estime qu’il y a toujours des ONG qui approuvent ce genre de tactiques et des responsables gouvernementaux auxquels manquent le courage de les dénoncer ». Pourquoi les affidés dans l’affaire Minetou Haidar, s’interroge-t-il, « n’ont pas eu la curiosité de se poser des questions sur ce qui se passe dans des les camps de Tindouf, où les populations, qui y sont parquées, sont soumises à un stricte contrôle de l’armée algérienne ». Il conclut sur cet aspect en soulignant que la cause internationale des droits de l’homme « sert ainsi de couverture à des revendications de libération nationale aux relents idéologiques d’un autre temps ».
Mais au-delà des tenants politiques du positionnement de ces experts américains sur la question, d’autres motivations économiques justifieraient, à leurs yeux, de dépasser les antagonismes suscités entre pays notamment l’Algérie, qui soutient le Front Polisario, et le Maroc par la persistance de cette affaire. Outre donc l’ajournement vécu de la mise en place de l’Union du Maghreb Arabe, hypothéquée par le maintien de ce conflit, les ressorts de l’intégration économique entre cet ensemble régional restent « insignifiants ». La plus grande illustration de cette intégration est donnée, selon lui, par la fermeture des frontières entre les deux pays.
 

JD

 

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott via www.quotidien-nouakchott.com  le 169/041/2010

 

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