Taxe sur la vignette de transport : Ça paie ou ça casse

La taxe sur les véhicules à moteur commence à prendre certains automobilistes par la gorge. Chaque jour, ils sont des centaines à déjouer les mailles de la police, uniquement, dans le but de ne pas passer à la caisse du service des impôts.

Depuis quelques jours, les automobilistes subissent les courroux des agents des impôts et des agents de police chargés de la sécurité routière. Pour cause, la campagne de recouvrement de la taxe sur la vignette de transport, entamée depuis une semaine, commence à faire pression sur les usagers de la route, prenant sur le coup les automobilistes en otage.
« Payer ou aller à la casse », telle semble être la nouvelle devise du service des impôts, concernant la taxe sur les véhicules à moteur. Si certains automobilistes ont vite compris le message, d’autres par contre essaient de prolonger l’échéance. Selon une source émanant du service des impôts, sont seulement exemptés de la taxe : les véhicules appartenant à l’Etat et aux collectivités territoriales ; les véhicules spécialement aménagés à l’usage des infirmes et des mutilés, les engins considérés comme matériels de travaux publics, à l’exception des camions ; les véhicules neufs destinés à la vente, importés ; les véhicules inutilisables ; les véhicules dont les propriétaires bénéficient de privilèges diplomatiques.
Fourrière de ksar, il est 10 heures. Depuis que la période d’imposition a démarré ; les chauffeurs récalcitrants fuient les alentours du dépôt. Les agents de la sécurité routière rodent aux alentours depuis le matin. Malgré l’immensité des lieux, la fourrière tarde à contenir les voitures interpellées par les agents de la police routière et qui continuent de défiler toutes les 5 minutes. Sous le brouhaha des moteurs et les grognes des chauffeurs, on pouvait apercevoir à l’intérieur de la fourrière, une trentaine de Mercedes 190 et une vingtaine de Toyota, ainsi que d’autres marques. Selon la source, il est stipulé dans les textes que seules, les personnes physiques ou morales qui se livrent au transport terrestre de personnes ou de marchandises, doivent obligatoirement payer la taxe, avant le 1er avril de chaque année, ou dans les 30 jours de la première mise en circulation sur le territoire mauritanien lorsque le véhicule est mis en circulation en cours d’année.
Les plus touchés par cette mesure semblent être les propriétaires de taxis, notamment ceux des Mercedes 190 qui seront obligés de débourser 24.500UM, dans le compte du service des impôts, avant de revoir leur voiture dans la circulation. Autre problème de taille pour les propriétaires de voiture : la carte grise. En effet les agents des impôts ont compris l’astuce que plusieurs voitures roulent dans le pays, avec une fausse carte grise et un faux numéro d’immatriculation. Ce qui a nécessité aux autorités de prendre des mesures idoines, afin que la taxe soit liquidée sur présentation obligatoire du papier du véhicule.
Ce qui constitue aujourd’hui, un dilemme pour certains propriétaires de voitures qui ont toujours roulé dans la farine, les agents de la police routière. Il constitue aussi un ouf de soulagement pour les citoyens mauritaniens, heureux de se débarrasser de ces tas de ferrailles.
Pour l’heure, toutes les rues et ruelles de la capitale Nouakchott sont contrôlées par les agents de la sécurité routière qui veillent au respect de la campagne de recouvrement, au grand dam des usagers de la route.
Pour faire respecter cette campagne de recouvrement de la taxe sur les voitures à moteur, aucune exception ne doit échapper à la règle pour doter la Mauritanie, d’un parc automobile fiable.
 

Dialtabé

 

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott via www.quotidien-nouakchott.com  le 29/03/2010

 

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