Les organisations syndicales de Mauritanie ont appelé à une mobilisation générale pour un débrayage de 72heures aux fins de marquer leur rejet des dernières mesures adoptées par le gouvernement de Ould Mohamde Laghdaf portant remise en cause de certains acquis sociaux (frais de logment et de transport notamment). Les organisations syndicales expriment leurs vifs « regrets et désapprobations quant à l’attitude antidémocatique du gouvernement » qui, selon elles, rechigne à ouvrir les négociations. Nous vous livrons la déclaration dans son intégralité.
Déclaration
Nous organisations syndicales (UTM ,CGTM,CLTM,CNTM ,SPISME,SCDM, SYNAPET-FP) coorganisatrices de la grève des 15,16 et 17 mars 2010 exprimons nos vives regrets et désapprobations quand à l’attitude antidémocratique du gouvernement.
Non seulement son refus d’ouvrir les négociations avec les syndicats mais également sa politique de confiscation des libertés par notamment les instructions données aux medias publics de ne pas couvrir les activités de nos organisations, surtout celles se rapportant à la grève alors qu’au même moment les medias sont ouverts aux autres organisations syndicales qui leurs sont dévolues et qui œuvrent pour saper la grève, leur permettant d’exprimer leurs idées et leurs positions.
L’Etat mène aussi une grande campagne de diffamation en vue de discréditer ces organisations et nuire à leur action en y utilisant les medias publics.
Il s’agit là d’un manquement aux lois en vigueur, une violation de la constitution et, un bâillonnement des libertés syndicales ce qui constitue un recule inquiétant de la démocratie dans notre pays.
les organisations susmentionnées, dénoncent fermement cette politique de deux poids deux mesures et exigent le respect des principes et règles démocratiques et l’ouverture de ces medias devant tout le monde et de manière équitable.
Nouakchott, le 11/03/2010