Si les deux capitales évitent pour l’instant une rupture officielle des relations, les actions entreprises de part et d’autre témoignent d’une phase de durcissement sans précédent depuis, au moins, l’accession d’Abdelmadjid Tebboune au pouvoir. Le climat de méfiance s’installe, et les dossiers sensibles – comme celui de la mémoire coloniale, de la mobilité des personnes ou des intérêts économiques – semblent aujourd’hui englués dans une logique de confrontation.

Derrière les décisions administratives et les gestes symboliques, c’est une reconfiguration du partenariat franco-algérien qui se dessine, portée par des revendications algériennes de souveraineté pleine et d’égalité dans les rapports bilatéraux. À Paris comme à Alger, le temps des privilèges semble révolu.