Une du jour – Zohran Mamdani parmi les Africains de l’année 2025 selon “The Continent”

Courrier international – Un visage fier et souriant, en costume-cravate, placé au premier plan en compagnie d’autres personnalités africaines de l’année 2025, comme la joueuse de cricket sud-africaine Laura Wolvaardt, numéro un mondiale. Zohran Kwame Mamdani occupe une place de choix sur la une du numéro daté du 13 décembre de The Continent, consacré aux événements marquants de l’année 2025.

Le visage souriant du futur maire de New York, qui prendra ses fonctions le 1^er janvier 2026, apparaît en effet en bonne place parmi les “Africains de l’année 2025”.

“Né en Ouganda. Deux années de son enfance au Cap [en Afrique du Sud]. Émigré aux États-Unis quand il avait 7 ans”, retrace l’hebdomadaire. Car le fils d’immigrés indiens en Ouganda, qui a obtenu la nationalité américaine en 2018, “reste un citoyen ougandais” aux yeux du quotidien sud-africain.

Après sa victoire écrasante le 4 novembre 2025 dans la course à la mairie new-yorkaise, la presse ougandaise s’est empressée de rappeler les origines du maire, né à Kampala, la capitale du pays. Le quotidien The Daily Monitor se remémorait son passage dans sa rédaction, le décrivant comme un jeune homme qui “paraissait timide et discret”.

Dans son portrait, The Continent va au-delà, donnant un visage aux interrogations de toute une génération en quête d’espoirs et de dirigeants en qui les placer.

La naissance d’un nouveau symbole

Mahmoud Mamdani, le père de Zohran, est un universitaire qui s’est toujours demandé : “À quoi appartient-on ? Qui décide ?” Mira Nair, sa mère, cinéaste de renom, se questionnait sur ce qui se passe “lorsque les rêves d’une jeune fille la poussent au-delà des limites de l’endroit auquel elle ‘devrait’ appartenir”. Zohran Mamdani “est devenu la réponse” à toutes ces réflexions, écrit The Continent.

“Beaucoup d’entre nous ont leurs propres interprétations de la question de l’appartenance. Si nous pouvons apprendre quelque chose de Zohran, c’est que le fait de se pencher sur ces complexités peut être une stratégie gagnante.”

Alors que le président Donald Trump, qui a plusieurs fois désigné le futur maire de New York comme “un communiste”, est en conflit ouvert avec l’Afrique du Sud, cette une est un petit clin d’œil rappelant que derrière Zohran Mamdani, c’est tout un continent qui se tient.