RFI – Depuis plusieurs nuits, des patrouilles nocturnes sillonnent les rues de la capitale économique de Côte d’Ivoire. C’est le cas près du grand marché de Sicogi. Un partisan de l’opposition se dit nerveux. « Le fait qu’on aille à l’élection et qu’on déploie déjà les policiers, c’est que quelque chose ne va pas, lance-t-il. C’est stressant ! »
« C’est une bonne chose pour la sécurité de la population »
Un fourgon est garé à un carrefour. À son bord, une dizaine d’agents en uniforme noir de la police anti-émeute. Leur présence interroge une mère de famille. « Ça peut être rassurant, mais ils ont dû recevoir une information. On les a déployés dans les rues pour voir ce qu’il se passe », suppose-t-elle.
Kady vend des fruits. En 2020, le marché de Sicogi avait fermé le jour du vote. Voir la police la tranquillise. « Il y a des policiers qui sont en patrouille et c’est bien, se réjouit-elle. C’est une bonne chose pour la sécurité de la population ».
« Tuer dans l’œuf toute velléité de perturber ces élections »
La présence policière vise d’abord à rassurer les Ivoiriens pour, Nabi Doumbia. Ce chercheur, spécialiste du maintien de l’ordre, identifie un autre objectif : « C’est un message de dissuasion : le déploiement massif des forces de sécurité à travers le pays vise à tuer dans l’œuf toute velléité de perturber ces élections. »
L’opération Espérance doit durer jusqu’au 4 novembre prochain.
Notre correspondant à Abidjan, Benoît Almeras
Source : RFI
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