Agence de Presse Africaine – Du Sénégal au Ghana, en passant par le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Guinée et la Côte d’Ivoire, l’actualité ouest-africaine de ce lundi 22 décembre est marquée par un scandale sanitaire aux relents de corruption, des avancées institutionnelles au sein de l’AES, des réformes économiques et de mobilité urbaine, sans oublier la politique et le sport traditionnel, autant de signaux d’une région traversée par des défis de gouvernance et des dynamiques de transformation.
Au Sénégal, l’affaire SoftCare continue de provoquer une onde de choc. Seneweb relaie un audio explosif attribué à Moussa Diallo, Directeur de l’inspection et de la surveillance du marché à l’Agence de régulation pharmaceutique, dans lequel l’inspecteur affirme avoir refusé à plusieurs reprises des valises d’argent et des cadeaux proposés par des responsables de l’entreprise mise en cause dans la commercialisation de couches et serviettes hygiéniques fabriquées avec des matières premières présumées périmées. Repris par L’Observateur, l’enregistrement évoque également des pressions, des menaces et une tentative d’étouffement du dossier par la hiérarchie, alors même qu’un communiqué officiel déclarait les produits conformes avant le dépôt du rapport d’inspection. Le ministère de la Santé s’est depuis saisi du dossier, selon les confirmations de l’inspecteur cité par le journal.
Plus à l’est, au Mali, Maliweb met en avant la tenue, à Bamako, de la première session confédérale du Conseil des ministres de l’Alliance des États du Sahel. Les travaux ont permis l’adoption de plusieurs protocoles additionnels clés, couvrant la défense, la diplomatie, le développement et le fonctionnement des parlements confédéraux. Le Premier ministre Abdoulaye Maïga a salué une étape décisive vers l’opérationnalisation de la Confédération AES, soulignant une coordination renforcée et une volonté affirmée de parler d’une seule voix, notamment face à la Cédéao, tandis que les ministres des Affaires étrangères ont signé l’accord portant création de la télévision AES.
Au Burkina Faso, Burkina24 s’intéresse à un autre registre, celui de l’économie et des télécommunications. Moov Africa Burkina a dévoilé, lors d’une rencontre avec les médias, sa nouvelle orientation stratégique axée sur l’amélioration de la qualité de service, la simplification des offres data et l’ouverture des bonus vers tous les réseaux nationaux. La direction de l’opérateur assure vouloir répondre aux attentes des consommateurs, dans un contexte de critiques récurrentes sur le coût et la consommation rapide des données mobiles.
Au Niger, l’Agence nigérienne de presse (ANP) rapporte la poursuite du Sabre national Kokowa Tahoua 2025, grande fête de la lutte traditionnelle. Les rencontres entre régions, marquées par des combats serrés et des vérifications vidéo inédites, confirment la dimension à la fois sportive et symbolique de cet événement, très suivi par le public.
En Guinée, Africaguinee donne la parole à Marc Yombouno, ancien ministre et cadre du RPG Arc-en-ciel, qui reconnaît les difficultés de son parti, suspendu et absent de la présidentielle du 28 décembre. Critique à l’égard d’une campagne jugée pauvre en projets de société, il ferme la porte, pour l’heure, à tout soutien officiel au candidat Abdoulaye Yéro Baldé, invoquant l’absence de démarches formelles.
En Côte d’Ivoire, Abidjan.net revient sur la restriction de circulation des motos et tricycles sur le boulevard Félix Houphouët-Boigny. Selon les autorités des transports terrestres, la mesure est respectée à 80 % et a déjà permis de réduire les accidents, avec plus de 800 engins saisis pour indiscipline, tandis que des voies secondaires et des pistes cyclables sont annoncées pour accompagner les usagers.
Enfin, au Ghana, Pulse Ghana rapporte un tour de vis fiscal : l’Autorité fiscale a fermé quatre entreprises chinoises à Accra pour défaut de présentation de registres de ventes, dans le cadre d’une vaste campagne nationale de contrôle. Les autorités préviennent que ces opérations se poursuivront et appellent la population à ne pas couvrir les fraudeurs, rappelant que le civisme fiscal est un enjeu de développement.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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