Presse/Afrique de l’Ouest : routes, réformes, tensions politiques

Agence de Presse Africaine  – En ce mardi 2 décembre, l’actualité ouest-africaine oscille entre décisions budgétaires majeures, réformes minières historiques, intégration sous-régionale, revendications citoyennes, échéances politiques et turbulences institutionnelles. 

Du Sénégal, Seneweb ouvre la journée avec un dossier stratégique : la non-rentabilité actuelle du Train express régional pousse l’État à compenser entre 15 et 18 milliards FCFA par an, reconnaît le ministre Yankhoba Diémé devant les députés. Tandis que l’extension vers l’AIBD est finalisée à 90 %, le Ter doit être opérationnel sur l’axe Diamniadio-AIBD d’ici le premier trimestre 2026, avec l’arrivée de sept nouvelles rames — une transition qui prépare son élargissement jusqu’à Mbour ou Thiès, selon les orientations du chef de l’État.

Depuis le Mali, Maliweb met en lumière une avancée inédite : la commission Mamou Touré boucle trois années d’audit minier en annonçant 761 milliards FCFA de recouvrement, soit près du double des objectifs. Toutes les sociétés sont désormais alignées sur le Code minier 2023, et la seule mise en conformité pourrait rapporter 585,7 milliards FCFA par an. La renégociation avec Barrick Gold, conclue le 24 novembre, illustre cette reprise en main : abandon des charges, restitution du contrôle opérationnel mais surtout versement de 244 milliards FCFA à l’État malien — une transition qui marque un tournant dans la gouvernance des ressources.

Au Burkina Faso, l’AIB signale une nouvelle étape d’intégration sous-régionale : le président Ibrahim Traoré a reçu sa carte d’identité biométrique AES, lançant officiellement le document au niveau national. Produite dès janvier 2026, vendue à 3 500 FCFA et valable dix ans, cette carte vise à faciliter la circulation, renforcer la sécurité collective et consolider l’espace confédéral — une transition symbolique de l’approfondissement du projet AES.

Au Niger, l’ANP s’intéresse à un tout autre pan de la vie quotidienne : la fréquentation croissante des parcs de loisirs à Niamey. Du Centre aéré BCEAO au parc Salam, les espaces récréatifs attirent jusqu’à 80 % de visiteurs supplémentaires le week-end, devenant des lieux de détente, de socialisation et de valorisation culturelle. Une dynamique sociale qui contraste avec les tensions régionales, mais témoigne de la vitalité urbaine.

En Guinée, Africaguinee revient sur la profonde blessure du drame du stade de Nzérékoré, un an après la tragédie du 1er décembre 2024. Familles, victimes et défenseurs des droits humains déplorent un « blocage judiciaire » persistant : malgré une plainte déposée le 10 mars 2025, aucune interpellation n’a eu lieu. En citant l’article 11 de la Constitution, le collectif exige l’ouverture de poursuites — une transition douloureuse qui rappelle les lenteurs institutionnelles et la quête de justice des familles.

En Côte d’Ivoire, Abidjan.net annonce la prochaine étape politique majeure : la prestation de serment d’Alassane Ouattara, prévue le 8 décembre 2025 au palais présidentiel, à la suite de sa réélection du 25 octobre. Une cérémonie constitutionnelle qui ouvrira un nouveau mandat de cinq ans, en présence des institutions, du gouvernement et des partenaires internationaux — une transition institutionnelle dans la continuité de la stabilité revendiquée par Abidjan.

Au Ghana, Pulse Ghana rapporte une pression politique inédite sur les institutions : dix pétitions visent la destitution de la présidente de la Commission électorale Jean Mensa, de ses deux adjoints et du procureur spécial Kissi Agyebeng. Transmises au juge en chef pour évaluation selon les articles 70 et 146, ces requêtes ouvrent une procédure complexe et confidentielle pouvant mener à la révocation pour faute grave ou incapacité — une transition potentiellement explosive pour deux organes clés de la gouvernance publique.

Enfin, au Bénin, Banouto souligne un tournant politique : le parti d’opposition Les Démocrates participera effectivement aux législatives du 11 janvier 2026, après avoir enfin reçu son récépissé définitif de la CENA. Une première depuis plusieurs cycles électoraux marqués par l’exclusion, que le parti compte expliquer lors d’une tournée nationale. Il vise un score d’au moins 20 % dans chaque circonscription, tandis que quatre autres partis sont également en lice — une transition qui rebat les cartes du pluralisme parlementaire.

 

 

Source : Agence de Presse Africaine (APA)

 

 

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