Agence de Presse Africaine – Entre tensions politiques au sommet de l’État sénégalais, mobilisation sociale au Mali, lutte contre la corruption au Burkina Faso, ferveur populaire au Niger, perspectives électorales en Guinée et orientations économiques au Ghana, l’actualité ouest-africaine de ce jeudi 13 novembre reflète à la fois les secousses et les espoirs d’une région en quête d’équilibre et de transformation.
Au Sénégal, Seneweb rapporte que les tensions entre le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko continuent d’alimenter les débats politiques et médiatiques. Certains observateurs établissent des parallèles historiques avec les duos Senghor-Dia en 1962 et Wade-Idy en 2004. Mais, selon l’analyste Dr Demba Guèye, ces comparaisons trouvent vite leurs limites : Sonko n’exerce pas la même autorité qu’Idrissa Seck ou Mamadou Dia à leurs époques respectives. Le journaliste Assane Samb, cité par L’Observateur, évoque plutôt une « rivalité d’égo et de légitimité » entre deux figures qui peinent à définir clairement les contours du pouvoir exécutif.
Pendant que Dakar observe ces crispations, Maliweb relate un tout autre climat à Bamako, où les chauffeurs routiers ont affirmé leur détermination à « tout donner » pour approvisionner le pays en carburant, malgré les risques liés aux attaques terroristes. Le Premier ministre Abdoulaye Maïga a salué leur « bravoure » et promis d’examiner leurs doléances, au moment où la pénurie d’hydrocarbures paralyse l’économie. Cette solidarité face à la crise illustre la résilience d’un secteur frappé de plein fouet par l’insécurité.
Au Burkina Faso, selon l’AIB, le KORAG (Kibare d’observation et de répression des actes de gouvernance) a réaffirmé sa volonté d’intensifier la lutte contre la corruption, fidèle à la vision du capitaine Ibrahim Traoré. Le porte-parole, le capitaine Azaria Sorgho, a dénoncé une « mascarade judiciaire » ayant favorisé des acteurs corrompus et violé la protection des lanceurs d’alerte. Cette sortie traduit la fermeté du régime face à un fléau encore profondément enraciné dans l’appareil d’État.
Au Niger, l’Agence nigérienne de presse (ANP) décrit une ferveur populaire exceptionnelle à Agadez, où le président Abdourahamane Tiani a été accueilli dans une arène pleine à craquer. Le sultan d’Agadez lui a offert un chameau en signe d’honneur, tandis que le gouverneur Ibra Boulama Issa a vanté les retombées du programme Grande Irrigation et plaidé pour la réhabilitation de la route Tahoua-Arlit. Le discours officiel, empreint de patriotisme, a souligné la volonté du régime de renforcer la souveraineté économique et la sécurité nationale.
En Guinée, Africaguinee annonce la validation de la candidature d’Abdoulaye Yéro Baldé à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025. L’ancien ministre, opposant à Alpha Condé depuis le troisième mandat contesté de 2020, se présente sous la bannière du FRONDEG et promet une « alternative crédible ». Sa participation vient dynamiser une course électorale déjà marquée par la présence du président sortant Mamadi Doumbouya.
Enfin, au Ghana, Pulse Ghana indique que le ministre des Finances, Cassiel Ato Forson, présente ce jeudi le budget 2026 au Parlement. Fort d’une amélioration notable des indicateurs macroéconomiques — dette publique réduite à 44,9 % du PIB et inflation ramenée à 8 % —, le gouvernement veut consolider la stabilité et stimuler la croissance, dans un contexte où la confiance des investisseurs revient progressivement.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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