Presse/Afrique de l’Ouest : justice, gouvernance et réformes

Agence de Presse Africaine – La presse ouest-africaine de ce mardi 7 octobre 2025 met en lumière des affaires judiciaires de grande ampleur, des initiatives économiques et des tensions politiques, dessinant le portrait d’une région en quête d’équilibre entre gouvernance, justice et développement.

Au Sénégal, Seneweb fait sa une sur une nouvelle décision judiciaire contre l’ancien patron de presse Madiambal Diagne. Le président du Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier, Idrissa Diarra, a ordonné la saisie des biens et comptes bancaires appartenant au journaliste, à son épouse et à leurs enfants. Cette procédure, issue d’un rapport de la CENTIF, concerne un contrat estimé à 250 milliards de F CFA pour la modernisation des infrastructures judiciaires. Madiambal Diagne, actuellement en France, est visé par un mandat d’arrêt international et poursuivi pour escroquerie, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux.

Non loin de là, au Mali, Maliweb rapporte les propos musclés du président du Conseil national de Transition, le colonel Malick Diaw, qui accuse des « puissances étrangères » d’alimenter le terrorisme pour déstabiliser la région. Il a évoqué un « terrorisme économique » visant à asphyxier les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et salué la résilience du peuple malien. Diaw a également défendu la plainte déposée par le Mali contre l’Algérie devant la Cour internationale de justice, tout en réitérant le soutien du pays au retrait de la CPI par les États de l’AES.

Dans la même veine d’engagement patriotique, l’Agence d’Information du Burkina (AIB) rapporte l’appel du ministre de la Communication, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, à la cohésion et à la discipline au sein de l’administration publique. Il a exhorté ses collaborateurs à concrétiser les projets entamés depuis janvier dans le cadre des Journées nationales d’Engagement patriotique et de Participation citoyenne, dont le thème 2025 — « Pour l’ordre et la discipline, je m’engage ! » — traduit la volonté du capitaine Ibrahim Traoré de moraliser la fonction publique.

Au Niger, l’Agence nigérienne de presse (ANP) met en lumière l’essor des services de livraison à Niamey, portés par des jeunes entrepreneurs. Ces entreprises, telles que Alou Livraison Express ou Fabayga Multi Service, offrent des services variés — de la livraison de repas à la gestion de courses administratives —, tout en générant des emplois et en stimulant une microéconomie urbaine florissante.

En Guinée, Africaguinee fait état d’une rentrée scolaire perturbée par le boycott des enseignants contractuels non retenus, qui exigent leur intégration à la fonction publique. Leur porte-parole, Mamadou Diaka Sow, dénonce un manque de volonté politique et annonce une marche à Kaloum le 13 octobre. Cette mobilisation risque de paralyser le système éducatif à l’intérieur du pays. En réponse, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Jean-Paul Cédy, promet un nouveau statut plus valorisant pour les enseignants.

En Côte d’Ivoire, Abidjan.net rapporte que le gouvernement a doté les médias nationaux de moyens logistiques et financiers pour la couverture de la présidentielle du 25 octobre. Dix véhicules, cinquante motos, cent ordinateurs portables et une subvention de 300 millions de F CFA ont été remis aux organes de presse. Selon le ministre Amadou Coulibaly, cette initiative traduit la volonté du président Alassane Ouattara d’assurer une couverture professionnelle et apaisée du scrutin. Les bénéficiaires, à l’instar de Sidi Téra, ont salué ce geste en s’engageant à respecter les standards éthiques du journalisme.

Au Bénin, Banouto relaie les explications du directeur général du Port autonome de Cotonou, Bart Van Eenoo, sur la supposée perte de clients au profit du Port de Lomé. Il affirme que le chiffre d’affaires du port béninois reste en croissance, malgré la baisse temporaire de 2024 due à la fermeture de la frontière avec le Niger. Van Eenoo met en avant un modèle économique solide fondé sur la diversification, la transparence et la propriété des infrastructures, soulignant que « le Port de Cotonou fait moins de volume mais plus de marge ».

Au Ghana, Pulse Ghana signale la libération sous caution du président régional Ashanti du Nouveau Parti Patriotique (NPP), Bernard Antwi Boasiako, dit président Wontumi. Il a été remis en liberté après avoir versé une caution d’un million de cédis ghanéens assortie de deux garants. Cette mesure fait suite à une directive du procureur général, le Dr Dominic Ayine, dans une affaire d’exploitation minière illégale impliquant sa société, Akonta Mining Limited. Wontumi doit comparaître ce mardi 7 octobre devant la Haute Cour d’Accra pour répondre de trois chefs d’accusation liés à cette affaire.

 

 

 

 

 

 

Source : Agence de Presse Africaine (APA)

 

 

 

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