La secrétaire générale des veuves des soldats noirs assassinés en 91 à Inal au Nord du pays relance le débat sur la cohabitation à la veille de la campagne qui s’ouvre demain. Une interpellation de Maïmouna Alpha Sy aux candidats pour inscrire cette douloureuse page de l’histoire du pays dans leur programme.
Le collectif des veuves mauritaniennes ne rate pas la campagne électorale qui s’ouvre demain pour interpeller les candidats sur le dossier du passif humanitaire clos par le président mauritanien durant son premier quinquennat. MaÏmouna Alpha Sy n’est pas dupe que parmi les 6 candidats Ould Ghazouani est le seul prétendant qui a volontairement zappé cette page sombre de l’histoire mauritanienne dans son programme. Et l’espoir de voir rouvrir ce dossier brûlant est très mince en cas de victoire du candidat de la majorité. Aujourd’hui près de 10 000 réfugiés vivent dans des conditions difficiles au Sénégal et près de 5000 au Mali dans l’attente d’une reconnaissance des autorités de Nouakchott.
Malgré cette triste réalité la secrétaire générale du collectif est confiante surtout que les plaintes saisies par les tribunaux belges et français contre l’ancien président Ould Taya exilé au Qatar, aboutissent pour juger les criminels des 28 soldats noirs. En attendant la priorité pour la veuve du soldat Baydi Alassane est l’abrogation de la loi d’amnistie qui protège les criminels militaires. Une réelle possibilité en cas de la victoire d’un des candidats de l’opposition.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à kassataya le 06 juin 2019)
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