Le Calame – Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 13 novembre 25, au siège des Forces patriotiques pour le changement (FPC), la Coalition anti-système (CAS) a clarifié sa position sur le règlement du passif humanitaire sur lequel le gouvernement et certaines organisations travaillent depuis quelques années.
En effet, il y a quelques semaines, le gouvernement a déclaré qu’il offrira un montant de 27 milliards d’Ouguiyas aux ayants droit, orphelins, rescapés…. Pour la CAS, “les victimes des évènements de 89 à 91 ne se battent pas pour de l’argent, elles réclament le respect de leur dignité, qu’on leur dise la vérité sur ce qui s’est réellement passé au cours de cette période de l’histoire du pays et qui, il faut le reconnaître, a installé la méfiance entre les communautés victimes et les autres. La vérité est la seule et unique catharsis favorisant le pardon et la réconciliation nationale.”
Dans une déclaration remise à la presse à cette occasion, la coalition anti-système réclame une solution juste et durable basée sur la justice transitionnelle, non un arrangement sous la table. La justice transitionnelle reposant sur les cinq devoirs vérité, justice, mémoire, pardons et le pardon pour clore définitivement le dossier. Pour la CAS, la Mauritanie qui a connu un génocide entre 1986 et 1990 ne doit pas refuser de se regarder dans le miroir, elle doit s’inspirer des exemples de solution adoptées par plusieurs pays du monde ayant connu pareilles exactions comme le Maroc, l’Afrique du Sud, le Rwanda, la Lybie, le Chili …
A la question de savoir si le dossier du passif qui devrait figurer parmi les thèmes proposés par les acteurs politiques dans la feuille de route du dialogue en gestation, le président des FPC, tout en rappelant que la question n’a pas été discutée au sein de la Coalition pense que oui pour la bonne et simple raison que des questions aussi délicates doivent faire l’objet d’un débat national en vue de trouver une solution nationale consensuelle. Sur la sortie du président de la République menaçant de sanctions tous les ministres, les hauts responsables et fonctionnaires qui assistent à des meetings ou réunions à caractère tribal, régional et ethnique, le président des FPC dit n’avoir pas été au courant et déplore le fait que le pouvoir ne parle qu’à une seule partie de la population.
Une communication aussi importante doit faire l’objet d’une large communication et toucher toutes les composantes du pays. “Qui entretient le tribalisme et l’ethnicisme si ce n’est le pouvoir”, s’interroge Samba Thiam avant d’ajouter: “il ne suffit pas de proclamer cela, mais plutôt de traduire ce message en acte, nous attendons”.
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