L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) fait face à des problèmes majeurs liés à sa gouvernance. Ce sont les tensions financières et politiques des Etats membres qui sont pointées du doigt par les observateurs.
2025 est sans doute une des pires années de l’OMVS. L’organisation est ralentie dans sa course par une crise énergétique au Mali, confronté à l’avancée des Djihadistes ces derniers mois. Malgré trois grands barrages (Manantali, Gouina, Félou) sur son territoire, le Mali connaît des pénuries chroniques d’électricité exacerbées aujourd’hui par l’occupation d’une partie du territoire par les barbus d’Al Qaeda et leurs alliés.
Le Sénégal et la Mauritanie, deux des membres les plus influents, font face à des mauvaises gouvernances économiques et politiques malgré des ressources hydrocarbures promotrices et restent vulnérables aux fluctuations des prix mondiaux du gaz et du pétrole et des produits alimentaires.
La Guinée, dernier membre de l’organisation illustre avec le Mali le paradoxe d’une organisation riche en infrastructures mais incapable d’assurer une distribution équitable et fiable de l’énergie. L’opacité de l’audit lancé en 2025 alimente une organisation au déficit de financement qui va bientôt l’asphyxier. Le changement de régime au Mali, en Guinée et au Sénégal a sans doute impacté la gouvernance de l’OMVS.La Mauritanie plus stable a les yeux tournés vers les fonds et investisseurs arabes pour son agriculture.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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