Mauritanie : réactions après la confirmation de la condamnation de l’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz

Le 360.maVidéoLa Cour Suprême de Mauritanie a confirmé la condamnation à 15 ans de prison ferme de Mohamed Abdel Aziz, ancien président de la République (2009-2019) après avoir déclaré le pourvoi de la défense recevable dans la forme et sur le fond.

Voici les réactions d’un avocat et d’un membre de la société civile.

La décision de la haute juridiction infirme partiellement l’arrêt de la Cour d’appel de Nouakchott mais retient l’enrichissement illicite et le blanchiment. La cour d’appel a écarté l’abus de pouvoir et de trafic d’influence, tout en maintenant la peine prononcée en appel.

La fin de la procédure devant les juridictions pourrait ouvrir la voie à une mesure de grâce présidentielle, avec l’implication des mécanismes de la société mauritanienne et peut être le coup de main de quelques amis de la Mauritanie.

Officier généraux à la retraite formés au Maroc, Mohamed Abdel Aziz et Mohamed Cheikh Ghazouani, actuel président de la République, sont des amis de 40 ans.

Pour maître Lô Gourmo, avocat membre du collectif de défense de l’Etat, constitué partie civile «la cour suprême casse à moitié l’arrêt de la cour d’appel de Nouakchott en écartant deux charges celles de l’abus de pouvoir et le trafic d’influence. Mais elle a confirme les éléments essentiels du dossier, à savoir l’enrichissement illicite, le blanchiment et le recel, chefs d’accusation sur lesquels repose la sentence de 15 ans de prison ferme».

L’avocat signale qu’une condamnation pour abus de pouvoir et trafic d’influence, aurait renvoyé aux fonctions du condamné et l’application de l’article 93 de la loi fondamentale (compétence de la Haute Juridiction) déjà écartée par le Conseil Constitutionnel.

Mohamed Mahmoud Tolba, de Mauritanie Transparency, rappelle la position de son organisation qui «s’attendait à un procès plus large, impliquant toutes les personnes qui ont dilapidé les biens publics. Il y a beaucoup de responsables impliqués dans ces pratiques de gouvernance, mais on retient seulement le cas de Aziz». Il exprime l’espoir que ce procès ouvre une nouvelle ère dans la gouvernance, malgré ses insuffisances.

Source : Le 360.ma

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile