Le rapport 2022 de Reporters Sans Frontières accable la presse en Mauritanie majoritairement entre les mains d’une seule communauté, les Maures. Un constat révélateur du monopole de l’information et de la communauté par les Maures qui ne date pas d’aujourd’hui.
Les observateurs ne sont pas surpris que la liberté de la presse en Mauritanie est un simple vœu pieux depuis l’instauration de la démocratie en 1991 sous le régime de Ould Taya. Plus de trois décennies après, le constat de Reporters Sans Frontières est sans appel.
Plus de la majorité des médias sont entre les mains d’une seule communauté malgré la libéralisation de l’audiovisuel. Autrement dit plus de la moitié des télévisions et des radios privées sont dirigés par les Maures qui monopolisent ainsi l’information et la communication.
Une hégémonie sur le contenu qui entrave le traitement des questions qui fâchent sur l’unité nationale et la cohésion sociale et l’oligarchie militaire, une ligne rouge des médias privés et publics.
Cette mainmise d’une seule communauté et la difficulté des professionnels de l’information de jouer pleinement leur rôle font que la Mauritanie est toujours un mauvais élève en matière de la liberté de la presse.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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