Mauritanie : Ould Ghazouani traite les conséquences et non les causes du passif humanitaire

Les discours aussi pertinents du président mauritanien et son premier ministre sur le règlement du passif humanitaire sont considérés par les observateurs comme de simples vœux pieux qui répondent aux conséquences et non aux causes du racisme d’Etat.

 

 

 

Le passif humanitaire en Mauritanie désigne les violations graves des droits humains commises principalement entre 1989 et 1992 contre les communautés négro-africaines. Plus de trois décennies après, le président Ould Ghazouani met en avant la solution du passif humanitaire qui passe par des indemnisations des victimes et leurs familles, veuves et orphelins des 28 soldats assassinés en 1990 à la base militaire d’Inal. Et de l’autre côté les déportations massives en 1989 sous le génocidaire Ould Taya étaient accompagnées de spoliations de terre poursuivies par Ould Ghazouani après plus de six années de gouvernance. Ces deux faces d’une même réalité découlent d’un racisme d’Etat qui date depuis 1960, principale cause du passif humanitaire. Les nominations monocolores de Ould Ghazouani dans l’armée, les forces de sécurité, dans la justice et dans tous les rouages de l’Etat, sont autant d’obstacles à la cohésion sociale et à l’unité nationale. Le chef de l’Etat doit trouver à partir de maintenant un équilibre entre mémoire, reconnaissance et égalité entre tous les citoyens.

 

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 09 décembre 2025)

 

 

 

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