Mauritanie : Ould Ghazouani, héritier de la mal gouvernance organisée 

La Mauritanie est un cas d’école en matière d’incompétence des dirigeants politiques qui date de 1978 avec l’arrivée au pouvoir des militaires. Après 47 ans, le président Ould Ghazouani n’a rien changé avec des réformes structurelles qui n’ont rien donné. 

Aucun secteur du pays n’échappe pas à l’incompétence du gouvernement : l’éducation, la santé, l’agriculture et l’élevage, l’énergie, les infrastructures. C’est toute l’administration qui souffre de la gabegie et de la corruption. En succédant à Ould Aziz en 2019, le président Ould Ghazouani a poursuivi les pratiques de son prédécesseur notamment en matière de gestion foncière, de la corruption et de la gestion des ressources et de gouvernance administrative. 

A la fin de son premier quinquennat, les gaspillages et négligences du gouvernement de Ould Bilal sont estimés entre 240 et 340 milliards d’ouguiyas soit près de 34 pour cent du budget national. Ce chiffre est éloquent de l’incompétence des gouvernements successifs depuis l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani qui entame son deuxième quinquennat qui laisse déjà planer une continuité du premier. Les projets de développement surtout en matière d’infrastructures coûtent de plus en chères c’est à dire 60 à 94 milliards d’ouguiyas. Les premiers résultats sont effarants. La route Nouakchott-Rosso est attendue depuis une décennie. L’échangeur Dar Naim est fissuré après son inauguration. L’aéroport de Néma rénové n’est pas fonctionnel. Le port de Ndiago est sous exploité.

La liste des réalisations manquées est longue. C’est la même réalité dans la santé et dans l’éducation comme en témoigne les derniers résultats du baccalauréat avec 20 pour cent d’admis avec une réforme qui génère des chômeurs et des non diplômés, un enseignement au rabais sous prétexte d’une arabisation poussée, une migration scolaire. L’Etat perd beaucoup d’argent et c’est le contribuable qui trinque et pendant ce temps c’est l’élite gouvernante qui en profite avec sa clientèle politique pour piller l’argent public et les tribus qui sont majoritaires dans la justice et dans l’administration et dans l’armée. C’est une gouvernance tribale qui remplace l’Etat. Les échecs sont partout avec une fonction publique pléthorique budgétivore.

Les Mauritaniens ont de plus en plus soif et vivent dans l’obscurité et la famine plane sur les régions. Finalement ce sont les hauts fonctionnaires, les hommes d’affaires et politiciens qui se partagent le gâteau. Cette tromperie organisée est la marque de fabrique de Ould Daddah à Ould Ghazouani.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 08 août 2025)

 

 

 

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