Mauritanie : l’UE dément les rumeurs sur les centres d’accueil

Agence de Presse Africaine – L’UE réfute les allégations sur les centres d’accueil de migrants inaugurés à Nouakchott et Nouadhibou.

La Délégation de l’Union européenne (UE) en Mauritanie a démenti, lundi, les informations relayées sur les réseaux sociaux et dans certains médias espagnols et mauritaniens au sujet des deux centres récemment inaugurés à Nouakchott et Nouadhibou pour l’accueil temporaire des migrants débarqués, selon un communiqué parvenu à APA.

Financés par l’UE et réalisés par la Fundación para la Internacionalización de las Administraciones Públicas (FIAP) d’Espagne, ces centres ne sont pas des lieux de détention et ne sont pas destinés à héberger des enfants, précise la déclaration. Inspirés du modèle des Centres d’accueil temporaire des étrangers (CATE) des îles Canaries, ils accueillent les migrants pour une durée maximale de 72 heures, le temps nécessaire pour évaluer leur situation individuelle et identifier les personnes vulnérables, notamment les victimes de traite ou les individus pouvant prétendre à une protection internationale, ajoute l’UE.

Selon la Délégation, les centres n’hébergent pas de mineurs, sauf dans les cas où ils se présentent en famille. Ils disposent d’infrastructures modernes comprenant des espaces séparés pour hommes et femmes, des salles de douche, un service de restauration ainsi qu’une assistance médicale et psychologique.

L’enregistrement des migrants et la détermination de leur statut sont assurés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants. Le Croissant-Rouge mauritanien gère les services médicaux, le soutien psychosocial et la logistique quotidienne, avec l’appui de la Fédération internationale de la Croix-Rouge.

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) disposent d’un accès permanent aux centres. La CNDH supervise également un mécanisme de plaintes interne.

Le communiqué rappelle que l’ouverture de ces centres répond aux procédures adoptées par le gouvernement mauritanien en mai 2025 et vise à renforcer la protection des personnes vulnérables, notamment les enfants non accompagnés — pris en charge en dehors des centres — et les victimes de traite.

L’UE souligne que ces infrastructures constituent une avancée en matière de respect des droits humains et s’inscrivent dans la Déclaration conjointe signée le 7 mars 2024 à Nouakchott, qui encadre le partenariat entre l’UE et la Mauritanie dans le domaine de la migration et de la protection des personnes vulnérables.

Source : Agence de Presse Africaine (APA)

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile