Le lancement cette semaine à Nouakchott de la troisième session du conseil supérieur de l’Investissement par le président mauritanien relance le difficile climat des affaires depuis 2019.
Ce sont, la gouvernance, l’instabilité économique et politique, la faiblesse des infrastructures, et la dépendance excessive aux matières premières, qui sont pointés du doigt par les observateurs. Ces obstacles freinent la diversification et la confiance des investisseurs, malgré un potentiel énergétique et minier considérable. Ould Ghazouani qui s’est montré optimiste pour rendre son pays attrayant n’a pas convaincu le gouvernement et les membres du conseil supérieur de l’Investissement. Il ne suffit pas de faire des réformes avec un nouveau code des investissements encore faudrait-il les appliquer dans un pays où la corruption est élevée, où le système judiciaire est inefficace, et enfin où l’insolvabilité n’est pas traitée. Ce qui accroît l’insécurité juridique, un frein aux investisseurs étrangers. Et puis concrètement le transport, l’électricité et l’eau restent limités, compliquant la mise en œuvre de projets immobiliers et industriels. Il ne suffit pas de renforcer l’image de la Mauritanie par un cadre modernisé. Le risque des lenteurs bureaucratiques est réel. Le succès dépendra en partie de la capacité à assurer la transparence et de l’aptitude à équilibrer incitations fiscales et recettes publiques.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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