La rhétorique de la commission nationale des droits de l’homme sur l’engagement du gouvernement à lutter contre l’esclavage, interroge les observateurs qui pointent une institution censée dénoncer ce crime contre l’humanité fermant les yeux sur les pressions tribales dans le cadre des affaires esclavagistes qui aboutissent rarement en faveur des victimes. De même le travail des enfants est un vieux problème préoccupant les autorités de Nouakchott malgré les lois adoptées depuis 2019. Environ 37,6 % des enfants âgés de 5 à 17 ans travaillent, souvent dans des conditions dangereuses. Les garçons sont généralement employés dans l’agriculture, l’élevage ou la mécanique, tandis que les filles travaillent comme domestiques, souvent dans des conditions précaires.
Certains enfants négro-africains, appelés « almoudos » en pulaar c’est à dire des enfants confiés à des marabouts pour une éducation religieuse et d’autres enfants harratines dont une partie vit toujours dans l’esclavage, tous ces enfants vivent souvent dans des environnements insalubres, subissent des abus et sont contraints de mendier pour survivre. Beaucoup d’enfants travailleurs sont exclus du système scolaire, ce qui limite leurs opportunités futures.
Les enfants sont parfois victimes de châtiments corporels, que ce soit à l’école ou dans le cadre familial. Bien que des efforts aient été faits pour interdire ces pratiques, elles persistent dans certaines régions. C’est cette mendicité forcée à laquelle les enfants sont livrées depuis des décennies. In fine c’est la justice dirigée par des tribus, qui est pointée du doigt par les observateurs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com