Mauritanie : les chantiers d’urgence de Nouakchott face au bilan immatériel de Ould Ghazouani

Après six années de gouvernance, le président mauritanien présente un bilan immatériel lourd avec l’assassinat de quatre jeunes manifestants à Kaédi et les nombreuses arrestations et emprisonnements arbitraires et un bilan matériel prévisible avec les chantiers de modernisation de Nouakchott.

Ould Ghazouani qui va entamer en 2026 sa deuxième année de dernier mandat fait face à un bilan lourd immatériel. Dès sa réélection en 2024, il débute son deuxième quinquennat par l’assassinat présumé de gendarmes de quatre jeunes manifestants contre sa réélection en faveur du président de l’IRA, arrivé second et donné au moins vainqueur pour le deuxième tour. Après plus d’une année de requête des familles, la justice ne répond toujours pas. Cette impunité est une vieille recette du régime autoritaire de Ould Ghazouani. Ensuite les libertés d’expression sont bafouées avec les répressions policières des manifestants pacifiques et les arrestations et emprisonnements de militants des droits de l’homme, de l’IRA, des journalistes et des bloggeurs et même des députés ont perdu leur immunité pour répondre à la justice.