Mauritanie : le paradoxe entre assurance et hécatombe silencieuse des accidents de la route

Les états-généraux de l’assurance vont se tenir les 8 et 9 décembre prochain à Nouakchott alors que l’hécatombe silencieuse des accidents de la route inquiète de plus en plus les observateurs.

Les états généraux de l’assurance en Mauritanie sont considérés par les observateurs comme un événement prévu officiellement en décembre 2025. Ces assises s’inscrivent dans une logique de réforme pour moderniser un secteur qui peine depuis des décennies à assurer une supervision stricte. Le Code des Assurances date de 1993 et n’est plus adapté aux réalités actuelles. C’est le manque de professionnalisme des compagnies d’assurance ainsi que la faible innovation qui sont pointés du doigt. Le paradoxe entre assurance et hécatombe silencieuse est frappant. Alors que les États généraux sur le premier secteur s’annoncent comme une ambition politique, le deuxième secteur révèle une contradiction criante entre discours et réalité.

Les nombreuses victimes de la route, au moins un millier chaque année, sont rarement indemnisées pour ne pas dire absence totale : procédures interminables, compagnies fragiles, absence de réassurance nationale. Cette réalité a même conduit le président Ould Ghazouani à venir en aide financièrement à 5 membres d’une famille, morts dans un accident de la route. Ce geste de solidarité relance l’assurance pour qu’elle devienne enfin un instrument de protection et non un simple slogan ou une réforme de l’éducation et de la justice controversées.