Le braquage d’une bande armée cette semaine à Nouakchott et d’autres meurtres enregistrés récemment dans les quartiers populaires relancent une insécurité urbaine en hausse.
La criminalité quotidienne est le lot des habitants des quartiers populaires de Nouakchott où les bandes armées font leur loi. Une victime encore cette semaine poignardée et son état de santé est critique. Ajoutez à cela d’autres agressions et des vols à main armée, des meurtres en hausse depuis plus d’un mois. Des quartiers presque désertés par la police préoccupée par la sécurité routière.
Face à l’inefficacité perçue des forces de l’ordre, certains habitants ont formé des groupes d’autodéfense, notamment à Arafat et Mellah. Mais ça ne suffit pas pour lutter contre des gangs super armés et qui poussent comme des champignons sur fond de flux de migrants subsahariens. C’est la vulnérabilité des quartiers populaires qui est pointée du doigt par les observateurs. La croissance rapide de la capitale, qui dépasse 1,5 million d’habitants, s’est faite sans infrastructures adaptées, ce qui accentue l’insécurité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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