Les incidents dans la vallée et à Nouakchott sur la répression de militants des droits de l’homme, du collectif des veuves et orphelins, relancent l’impunité des criminels présumés des 28 soldats peuls à Inal en 1990. Parmi ces accusés figure en bonne place l’ancien officier supérieur Ould Vaida.
Le lieutenant-colonel mauritanien retraité a brisé le silence cette fin de semaine sur les réseaux sociaux pour rejeter les accusations contre lui. L’ancien officier supérieur est régulièrement cité dans les témoignages de survivants comme acteur central des répressions et de la pendaison des 28 soldats peuls en 1990 à la base militaire d’Inal,au Nord du pays.
Les observateurs y voient une tentative de réécrire l’histoire et de se dédouaner des crimes odieux contre les négro-africains. Cette sortie est vécue par les veuves et orphelins notamment comme une provocation, car elle minimise des souffrances largement documentées. La sortie d’Ould Vaïda n’est pas une simple prise de parole individuelle : elle met en lumière l’incapacité persistante de la Mauritanie à solder son passé douloureux. Elle illustre à la fois la persistance des blessures liées aux exactions des années 1987-1991 et l’absence d’un règlement officiel et transparent de ce dossier.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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