Les évènements de Kaédi viennent s’ajouter aux bavures policières des deux dernières années dans les commissariats de police de Nouakchott. Ces graves violations des droits de l’homme sont devenues presque banales et compromettent l’unité nationale et la cohésion sociale depuis l’accession au pouvoir de Ould El Ghazouani.
Sa réélection risque d’aggraver une Mauritanie déjà fracturée. Les Mauritaniens qui vivent comme en chien de faïence n’ont plus d’espoir à retrouver l’unité nationale. Ce sentiment des observateurs est partagé par les deux composantes nationales, les négro-africains et les harratins victimes de la politique discriminatoire du président Ould Ghazouani qui vient d’être réélu pour cinq ans. Elles sont également la cible de la police nationale bien protégée par le chef de l’exécutif pour commettre des crimes contre des citoyens issus de ces deux communautés.
Les assassinats dans les commissariats de police du citoyen Oumar Diop, du militant des droit de l’homme Cheine Souvi et les assassinats par balle du citoyen Mohamed Lemine à Boghé et du citoyen Abbass Diallo à Windding dans le département de Mbagne, sont autant d’affaires de la justice où l’armée et la police sont impliquées. L’assassinat des quatre jeunes à Kaédi s’inscrit dans cette volonté politique d’impunité. Avec tous ces crimes sur le bras, le président réélu Ould El Ghazouani ne fait pas l’unanimité des Mauritaniens qui aspirent à la justice.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 07 juillet 2024)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com