La publication de la liste des 30 personnalités mauritaniennes mises en cause à l’issue du conseil des ministres il y a plus d’une semaine, est critiquée comme étant illégale, notamment pour violation de la présomption d’innocence et du secret procédural.
C’est la première fois depuis l’existence de la Cour des comptes que son rapport suscite autant de commentaires et de débats. C’est encore une fois, l’éclairage du professeur mauritanien Ely Mustapha sur l’illégalité de la publication des 30 personnalités présumées corrompues, qui revient au cœur des débats. La publication constitue une sanction sociale avant l’heure, avec des effets durables sur l’image, la dignité et la vie privée des personnes concernées. À ce stade, il ne s’agit que de fautes de gestion, qui relèvent de sanctions administratives ou financières, mais pas encore de délits ou crimes reconnus par un tribunal. Cette affaire soulève un dilemme entre transparence et respect des droits fondamentaux.
Après plus d’ une semaine des révélations de la Cour des comptes, c’est la réparation de l’irréparable qui est pointée du doigt. Et au-delà, le professeur mauritanien pointe la condamnation de l’Etat pour atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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