La filiale mauritanienne d'ATTIJARIWAFA BANK est sur la liste d'attente. En un temps record les télécommunications, les banques et les mines sont touchés par une nouvelle politique du gouvernement de préférence nationale dans ce secteur mixte. Pour les observateurs cette mauritanisation est dictée par un recadrage politique des autorités de Nouakchott au niveau du Maghreb avec en toile de fond les relations froides entre Rabat et Nouakchott depuis l'arrivée au pouvoir de Ould Aziz en juillet 2009.
Depuis le début du mois de juin dernier les mauritaniens ont l'impression de vivre un feuilleton médiatique inédit du Ramadan et malgré eux sur la nouvelle politique du travail du gouvernement de Ould Hademine .L'épisode un et deux sur l'arrêt de la mine d'or et sur l'affaire Mauritel ont sans doute retenu l'attention des observateurs. Un gros coup sur les mines avec le non renouvellement du permis de travail des étrangers de Tasiast qui a entraîné logiquement l'arrêt du géant minier canadien et un bras de fer entre le gouvernement et Mauritel dont le litige a fini par l'avantage du premier avec un retrait du permis de travail des expatriés marocains.
La raison invoquée par le ministère du travail la conformité avec les lois en vigueur à la lumière de la priorié accordée aux cadres et travailleurs nationaux.C'est clair il s'agit d'une mauritanisation des postes de cadre occupés par certains expatriés ou autres travailleurs étrangers qualifiés ou non qualifiés dans les industries extractives.Les récentes manifestations des ingénieurs et autres cadres supérieurs nationaux au chômage après leurs études traduisent le dysfonctionnement du système éducatif et de la fonction publique et surtout le manque de clarté en matière d'emploi dans ce pays.Ces deux affaires sont dictées par des raisons d'état qui relèvent des relations froides entre le Maroc et la Mauritanie pour une question d'espionnage des communications de la Mauritanie d'une part et d'autre part pour le rachat de Kinross à d'éventuels repreneurs américains ou chinois.
Le soudanais Chinguitel n'est pas épargné par les évènements et encore moins cette semaine l'opérateur Mattel qui touche les tunisiens.La filiale mauritanienne d'ATTIJARIWAFA BANK est sur la liste d'attente.Ce sont deux pays du Maghreb et un pays africain arabe qui font les frais d'une mauritanisation des cadres qui avance à grands pas depuis la réélection du président mauritanien.Un deuxième quinquennat sous le signe d'un recentrage de la politique emploi.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 7 juillet 2016)
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