Les conditions de vie difficiles des populations de la vallée résultant des inondations et au-delà du Hodh Chargui face au flux de réfugiés, inquiètent les observateurs qui pointent une démission de l’Etat.
Face aux inondations et le débordement du fleuve Sénégal dans tous les villages environnants du Gorgol et du Guidimakha à Kaédi, Wompou, Gouraye, Diaguili, Khabou…)et du Trarza et du Hodh El Gharbi. Beaucoup d’écoliers sont absents des établissements avec la rentrée d’hier, de milliers de familles sont sinistrées, des infrastructures sont détruites. Les observateurs pointent une absence de plan de prévention malgré les épisodes récurrents. Les crédits alloués à l’hydraulique et à l’énergie sont exécutés à moins de 50 %, tandis que des lignes budgétaires non prioritaires sont surfinancées par exemple les dépenses communes, des institutions.
Le Hodh Chargui face à un flux de réfugiés du Mali qui pèse sur les services publics et la cohabitation dans un contexte de rentrée scolaire difficile et de dégradation des conditions de vie. Et pourtant l’Etat a reçu des milliards d’ouguiyas dans le cadre de l’aide humanitaire. Face aux souffrances des populations de l’intérieur confrontées à la crise de la soif et de l’électricité, l’État est accusé de prioriser des dépenses politiques ou symboliques au détriment des besoins vitaux. Les Mauritaniens assistent depuis 2019 à une démission morale de l’Etat qui se traduit par une incapacité à assumer ses responsabilités fondamentales. Et par une déconnexion entre les priorités budgétaires et les besoins réels des populations et enfin par une crise de légitimité dans les régions historiquement marginalisées en particulier la vallée.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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