Le président de la cour des comptes Ould Hmide qui entame ainsi son mandat avec le rapport 2025 est en réalité le beau-frère du président Ould Ghazouani.
Nommé cette année, cet ancien ambassadeur de la Mauritanie aux Emirats arabes unis est rattrapé par l’histoire. En effet, Ould Hmide a échappé aux accusations de corruption par l’IGE de plusieurs dizaines de millions d’ouguiyas. Il doit cette impunité au chef de l’Etat dont il est le beau-frère. Pas étonnant que depuis 2019, des anciens premiers ministres ou ministres des régimes de Ould Taya et de Ould Aziz comme le premier ministre actuel Ould Diay ou le président de l’Assemblée national, le général retraité Ould Menguet soupçonné de tortionnaire dans les années de braise 86 à93, soient revenus au pouvoir. Les nominations monocolores au sein de l’armée et des forces de sécurité n’obéissent à aucune compétence sinon à une appartenance tribale. Les tribus accaparent aujourd’hui les rênes du pays. C’est l’Etat de droit qui disparaît.
Ce système militaro-tribal est le contraire d’une bonne gouvernance. Le nouveau président de la cour des comptes fait partie de cette série nationale des délinquants financiers récompensés. Ce retour au pouvoir de ceux qui ont pillé l’argent public ou l’art de voler sans aller en prison mais revenir par une grande porte, ne peut que fragiliser une cour des comptes déjà malade congénitalement. Les Mauritaniens en ont le ras-le-bol de cette comédie présidentielle dont la pièce principale est le recyclage des anciens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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