Mauritanie : la cour des comptes monocolore dans le collimateur des observateurs

Après une semaine des révélations de la cour des comptes 2025, les observateurs s’interrogent sur le silence de la classe politique, des réseaux sociaux et de tous les autres acteurs mauritaniens excepté le président des FPC,Samba Thiam.

Les observateurs partagent cette remarque du chef historique du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie dans sa page Facebook cette semaine. En effet, la cour des comptes est composée d’un président et d’un secrétaire général nommés par décret, de deux chambres spécialisées, de magistrats (47 membres), et d’un personnel administratif (9 non-membres), tous régis par un statut spécifique garantissant leur indépendance. Ils sont tous issus d’une seule communauté qui dirige le pays depuis 1960.

Ces nominations monocolores font que la Cour publie des rapports critiques sans que des sanctions ou réformes concrètes suivent. Ce qui peut renforcer l’idée d’une institution symbolique, sans pouvoir coercitif. Les nombreuses voix qui continuent de s’élever après les révélations graves de la Cour contre les dérives de la gestion des deniers publics, sont passées sous silence l’absence de pluralisme institutionnel. La nomination des magistrats et la proximité avec l’exécutif relancent des questions sur l’indépendance réelle de la cour des comptes.