En convoquant les partis politiques mauritaniens pour préparer les élections législatives municipales et régionales de 2023, le ministre de l’Intérieur s’inscrit dans une démarche unilatérale de processus politique. Pour les observateurs c’est le deuxième coup de poker du pouvoir après la suspension unilatérale du dialogue national.
L’opposition mauritanienne est dans tous ses états. Après la suspension unilatérale du dialogue politique, la préparation unilatérale des élections de 2023 l’antichambre de la présidentielle de 2024. Une course contre la montre du gouvernement qui entend accélérer le processus politique pour contourner l’opposition.
En convoquant les partis politiques pour les premières échéances électorales, le ministre de l’Intérieur joue le deuxième poker considéré par les observateurs comme un coup de trop dans le processus démocratique. Il ne s’agit pas d’un bluff mais d’une volonté politique d’évitement pour enterrer la concertation politique jugée gênante pour la gouvernance de Ould Ghazouani par des caciques de l’UPR devenu entre-temps INSAT ou Equité.
Cette volonté politique du chef de l’exécutif d’imposer son agenda est une fuite en avant pour remettre aux calendes grecques le règlement définitif du passif humanitaire, talon d’Achille de la cohabitation et de couper l’herbe sous les pieds l’opposition pour la révision du système électoral malgré les intentions de création de commissions techniques et de concertation avec les leaders des partis politiques.
Derrière ce jeu de poker se cache l’incapacité du régime de Ould Ghazouani à résoudre les problèmes quotidiens des citoyens qui se résument à l’accès à l’eau, à l’électricité, la cherté de la vie et l’égalité des chances à l’école pour tous les citoyens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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