Mauritanie : la baisse du gré à gré des marchés publics ne doit pas être seulement statistique

Le deuxième mandat de Ould Ghazouani s’annonce comme un début de régulation dans la gestion des marchés publics avec une diminution du volume financier. C’est un signe positif mais insuffisant pour lutter contre la corruption.

Malgré la détention cette semaine de six personnes sur les 30 épinglées par la cour des comptes dans la gestion des deniers publics, la baisse du gré à gré par rapport aux autres années depuis 2020, est considérée par les observateurs comme une pause qui ne doit pas être seulement statistique. Il s’agit de réduire les pratiques opaques au sein même du système exacerbé par le clientélisme et le tribalisme. Ce qui pourrait profiter aux citoyens sous forme d’aide sociale aux plus pauvres de plus en plus nombreux. La transparence dans les marchés publics est une condition essentielle pour le développement et la justice sociale. C’est la pression sociale et internationale à la suite des révélations de ces abus, qui a permis de lancer des réformes. En limitant les détournements, le gouvernement peut favoriser des investissements plus équitables dans les infrastructures, la santé et l’éducation.