Plus d’une trentaine de bandits de grand chemin circulent depuis plus d’une semaine dans les quartiers populaires de la capitale. Vols à main armée le jour et agressions la nuit faisant beaucoup de victimes.
Face à cette hausse de criminalité dans la capitale, les observateurs sont inquiets de l’ampleur de l’insécurité dans les quartiers populaires. L’absence de policiers dans ces zones surpeuplées est ressentie par les populations comme un abandon et une fuite en avant des autorités politiques préoccupées par le démantèlement des réseaux du trafic des drogues et d’alcool. Le piratage de comptes bancaires et les arnaques en ligne sont en augmentation avec l’essor du numérique. Des soupçons de connivence entre certains policiers et criminels affaiblissent la confiance dans les forces de l’ordre. Après plus de six ans de gouvernance, l’insécurité à Nouakchott est devenue le reflet d’un malaise plus large : urbanisation mal maîtrisée, institutions fragiles, et pauvreté persistante. Une approche globale mêlant répression, prévention et réforme institutionnelle est indispensable pour restaurer la paix dans la capitale mauritanienne.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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