Mali : la France réduit son personnel diplomatique face à la pression des djihadistes

Le Mali fait face à une profonde crise sécuritaire. Les djihadistes du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (affilié à Al-Qaïda) imposent notamment un blocus sur les importations de carburant, étranglant l’économie du pays sahélien enclavé.

– La France « a décidé d’adapter son dispositif diplomatique et consulaire » au Mali – en d’autres termes, elle va réduire ses personnels dans un contexte de situation sécuritaire dégradée dans ce pays –, a annoncé vendredi 21 novembre le ministère des affaires étrangères français.

Cette décision a été prise « au regard du contexte et à l’instar de plusieurs de ses partenaires », a expliqué le Quai d’Orsay, en référence aux Etats-Unis et au Royaume-Uni qui ont déjà évacué leur personnel « non essentiel ». Il ne précise pas en revanche le nombre de personnes concernées.

Les consignes aux quelque 4 000 ressortissants français présents au Mali restent, elles, inchangées depuis l’appel, le 7 novembre, à prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles. Il est en outre formellement déconseillé de se rendre au Mali, quel que soit le motif.

Depuis 2012, le Mali fait face à une profonde crise sécuritaire, nourrie notamment par les violences des djihadistes du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, et de l’organisation Etat islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires.

Les djihadistes du GSIM imposent un blocus sur les importations de carburant, étranglant l’économie du pays sahélien enclavé.

Le GSIM veut intensifier son blocus

La situation semblait ces derniers jours légèrement s’améliorer à Bamako avec l’arrivée de camions mais certaines villes sont toujours sans carburant depuis des semaines dans le reste du pays.

De longues files d’attente sont encore visibles devant les stations-service et la population dispose de l’équivalent de moins de six heures d’électricité par jour dans la capitale, selon un correspondant de l’Agence France-Presse.

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Source : Le Monde avec

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