l’UFP organisait dans ses locaux, une conférence de presse consacrée à la dernière sortie médiatique du Chef de l’Etat.
A tour de rôle, le vice-président de l’UFP Moustapha Ould Bedredine, la députée Kadiata Malick Diallo et Lô Gourmo, soutiendront que ce qu’il y a lieu de retenir comme conclusion de cette dernière sortie du président Aziz, c’est qu’il y a «une ligne de clivage très nette: le peuple d’un côté et Ould Abdel dans un autre».
Pour cette dernière sortie médiatique du vendredi soir, Ould Bedredine et Kadiata, persisteront: «il est apparu comme un homme serein, détendu et qui n’a pas de problème. Or, les problèmes sont là et il n’a pas laissé d’espoir aux populations. Avant, en 2008, il avait un objectif mais il ne connaissait pas le peuple. Maintenant qu’il est au pouvoir, il est le seul irréprochable dans ce pays dont il continue à kidnapper le peuple et les biens et à en faire ce qu’il veut. Les pauvres? Il n’en parle plus, les gens de gazra souffrent toujours comme les éleveurs qui sont en période de soudure et auxquels il a dit d’attendre la pluie. En fait, il n’a prévu aucun plan pour eux ni pour les agriculteurs, alors que chaque année à partir du mois de mai, on avait un plan pour les aider à surmonter cette difficile période.
Et de poursuivre: «Nous sommes solidaires du peuple, de l’armée, des victimes de l’esclavage, des gazra et nous leur disons que cela changera et que les jours de Aziz sont comptés».
Au sujet du report des élections municipales et législatives d’octobre prochain, les leaders de l’UFP sont formels : «Nous sommes contre les élections qu’il a déclarées de façon unilatérale pour le 16 octobre, parce qu’elles sont déclarées d’un seul côté contrairement aux vœux de la communauté internationale. Mais aussi parce que l’état civil est gâté et qu’il n’y a pas de listes électorales fiables, qu’il n’y a pas supervision par une partie indépendante et que le code électoral n’est pas bon s’il n’a pas modifié».
Pour Lô Gourmo, «le monde entier voit que les jours de tous les despotes sont comptés. Il n’y a aucun despote à qui on ne reproche pas ses attitudes despotiques. Nous sommes nonobstant ouverts à accompagner le changement du pays pour plus de démocratie. Ce que nous avons entendu de lui hier, ne nous donne pas espoir. Nous voulons qu’il cesse d’être un despote qu’il est en train de devenir ou qu’il est. Nous n’avons pas voulu faire un procès d’intention pour Aziz, sinon nous aurions dit que c’est un putschiste. Nous avons persisté dans la voie de la main tendue et c’est cela l’esprit de compromis».
Et Bedredine d’ajuter: «Nous ne demandons pas l’arrêt du dialogue, mais c’est le président Aziz qui est pressé d’arrêter le dialogue. Nous sommes pour un dialogue sérieux et transparent. Le grand échec d’Aziz est la gestion démocratique du pays. Nous ne demandons pas le report des élections mais qu’elles soient concertées et transparentes. Et il ne peut pas engager des élections sans l’Opposition ».
Source : ANI le 07/08/2011
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