SenePlus – Et si le bonheur ne se mesurait pas seulement à l’aune du PIB ? Le dernier rapport mondial sur le bonheur, décrypté par le Washington Post, révèle une facette méconnue du bien-être où le Sénégal brille par son excellence : la force des liens communautaires et le partage.
Loin des clichés sur le classement des pays les plus heureux, dominé sans surprise par la Finlande depuis huit ans, une autre géographie du bien-être se dessine. Dans cette cartographie alternative, le Sénégal occupe une place de choix aux côtés de nations comme l’Indonésie ou la Jamaïque, démontrant que « partager des repas, aider les autres et la sécurité matérielle font partie de la recette du bonheur », comme le souligne le quotidien américain.
Ce qui distingue le Sénégal dans ce rapport n’est pas tant son niveau de richesse matérielle que la richesse de son tissu social. Les chercheurs, qui s’appuient sur des sondages Gallup dans plus de 140 pays, identifient des facteurs clés souvent négligés : « donner aux autres et aider des inconnus ».
Pour Lara Aknin, professeure de psychologie sociale et éditrice du rapport, cette dimension est fondamentale :
« Nous sommes des créatures très sociales et les actions qui aident à favoriser les connexions avec les autres sont très susceptibles de nous offrir du bonheur. »
Cette culture de l’entraide et du repas partagé contraste violemment avec la solitude grandissante observée ailleurs. Aux États-Unis par exemple, plus d’un Américain sur quatre a déclaré manger seul tous ses repas lors d’une journée type en 2023, contre un sur six vingt ans plus tôt.
Si la Finlande reste le « pays de la satisfaction tranquille » grâce à ses institutions solides et son faible niveau d’inégalités, elle peine paradoxalement sur ces indicateurs de chaleur humaine. Le rapport note ainsi que le champion scandinave se classe plus bas lorsqu’il s’agit de charité ou de manger en communauté.
À l’inverse, le modèle sénégalais incarne une forme de résilience sociale où le bonheur se construit dans l’interaction quotidienne. En mettant l’accent sur ces « sources variées de bonheur à travers le monde », le rapport valide scientifiquement ce que la société sénégalaise pratique instinctivement : le lien à l’autre est une richesse inestimable.
Source : SenePlus (Sénégal)
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