Le gouvernement mauritanien vient de lancer le processus d’intégration du secteur des pêches à l’initiative de transparence des industries extractives (ITIE).
Ce fut au cours d’un atelier ouvert ce matin à l’hôtel Wissal. Organisé par le ministère des pêches et de l’économie maritime (MPEM) et le comité national de l’initiative de transparence des industries extractives, cette rencontre de deux jours vise à définir les modalités pratiques de mise en œuvre et d’arrêter une feuille de route pour cette intégration.L’atelier a été ouvert par le ministre des pêches et de l’économie maritime en présence de ses collègues des finances, de l’environnement, du gouverneur de la banque centrale de Mauritanie, de l’ambassadeur de l’UE, du représentant de la banque mondiale, de la représentante de la GIZ et d‘autres personnalités de la société civile, des opérateurs du secteur des pêches…
Prenant la parole à l’occasion, le ministre des pêches et de l’économie maritimes, Agdhavna Ould Eyih a justifié l’organisation de cet atelier par souci du gouvernement de garantir une meilleure gestion des ressources halieutiques dont l’apport pour l’économie nationale est très déterminant. Le ministre dira en substance que les résultats du secteur de la pêche commandent une bonne gouvernance des ressources, c’est la raison pour laquelle, le gouvernement mauritanien a décidé d’intégrer le secteur des pêches à l’initiative de transparence des industries extractives, après la validation de la Mauritanie, en février dernier comme «pays conforme ITI.»
Pour sa part, le représentant de la banque mondiale en Mauritanie, M Moctar Thiam, après avoir souhaité bon rétablissement au président de la République, a souhaité que la rencontre entre les parties prenantes de la plate forme, gouvernement et société civile permettent d’initier un dialogue sur l’instauration des mécanismes de transparence dans les nouveaux secteurs, tel que la pêche. Car poursuit le représentant de la BM, le secteur de la pêche pourrait encore contribuer de manière significative au développement du pays, au niveau de la croissance économique, création d’emploi, développement local. Pour ce faire ajoute-t-il, il faut nécessairement que le secteur soit assaini et que les bases d’une pêche responsable, avec des retombées plus conséquentes sur l’économie nationale soient établies. Le Représentant de la BM a félicité le gouvernement mauritanien pour sa volonté d’ouvrir le secteur des Pêches à la transparence avant d’ajouter, l’ITIE constitue une opportunité d’encadrer le secteur des pêches dans le souci de transparence et de traçabilité toujours accrue.
Prenant la parole à son tour, la directrice résidente de la GIZ, Mme Ulrike Elbéling, après avoir salué la réussite de la Mauritanie dans la transparence des industries extractives, a émis le souhait de voir ce succès s’élargir au secteur de la pêche. La diplomate allemande a réitéré le soutien de son institution à la Mauritanie dans les domaines prioritaires de la bonne gouvernance, de la bonne gestion des ressources naturelles et de la pêche.
Auparavant, le président du comité nation pour l’initiative de transparence des industries extractives, M. Sidi Ould Deh Ould Zein avait justifié l’organisation de cet atelier par la volonté des pouvoirs publics d’ancrer davantage la transparence dans les secteurs clefs de l’économie nationale. Pour le président du CNITIE, l’initiative du gouvernement d’inclure aujourd’hui le secteur des pêches dans l’ITIE démontre va accroitre la transparence et la traçabilité des revenus tirés de l’exploitation des ressources naturelles. Sidi Ould Zein a profité de l’occasion pour adresser des remerciements du gouvernement mauritanien à la banque mondiale et à la GIZ.
Durant donc deux jours, les participants vont suivre des communications, portant sur, d’une part, le secteur des pêches, d’autre part, l’extension de la Norme ITIE au secteur des pêches.
Source : Le Calame le 16/10/2012{jcomments on}
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