Guidimakha Les drames se succèdent

(Crédit photo : anonyme)

Kassataya. C’est une véritable série de drames qui secoue la région du Guidimakha depuis le début de l’année. Tout commence avec le suicide du jeune Coulibaly, de retour de la Libye, qui s’est pendu à Bambaradougou, un quartier de Sélibaby, capitale de la région.

Un mois plus tard un autre jeune du même quartier met fin à ses jours. Autre cas, celui d’un enfant de 14 ans qui s’est pendu à Mballou à 18 km au sud-est de la ville alors que moins d’un mois auparavant un autre jeune s’était donné la mort suite à une dispute avec l’un de ses frères. Enfin, il y a deux ans, un père de famille s’est pendu dans des conditions encore non élucidées.

L’assassinat de nouveaux-nés est l’autre drame qui affecte Sélibaby. Et si un nouveau-né a été retrouvé mort dans un marigot sur la route d’Adalla, un quartier situé au nord de la ville, c’est le cas de Siby, une jeune fille originaire de Heggar, qui marque les esprits. En effet, elle a tué et enterré son bébé que des chiens errants ont déterré dans une maison en construction dans le village de Hasi Cheggar. Et les gens n’en reviennent pas en voyant cette maman libre quelques jours seulement après son arrestation par la gendarmerie. Motif de cette libération expresse : il n’y a pas de prison de femmes au Guidimakha.

Le 25 ce fut le tour de Lalla M/ Cheikh, une fille originaire de Gouraye de se débarrasser de son nouveau-né sur la route qui conduit vers l’hôpital régional de Sélibaby. Et c’est une infirmière qui revenait de sa garde de nuit le lendemain matin qui ramasse le bébé encore en vie. Celui-ci a été confié à la maternité de l’hôpital où, selon des sources concordantes, sa mère s’était présentée la veille mais le médecin gynécologue aurait préféré taire l’affaire qui est maintenant entre les mains du commissariat de police de Gouraye. Et selon les dernières informations dont nous disposons, la maman a récupéré son bébé et l’affaire est désormais close comme celles de Sélibaby, Hassi Cheggar et d’autres qui sont restées sans suite dans cette région.

Le mutisme de la justice suscite des interrogations alors que ces drames sont devenus un phénomène de mode.

Amadou Bocar Ba/Gaynaako

pour Kassataya

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