Courrier international – Principal fournisseur de services sociaux, dont l’éducation, à Gaza depuis des années, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), dans le viseur d’Israël et des États-Unis depuis le début de la guerre, “s’emploie à rouvrir les écoles sur l’ensemble du territoire, malgré les bombardements israéliens persistants”, explique le site anglophone de la chaîne panarabe dans un reportage vidéo consacré au sujet.
Avant la guerre, 98 % des enfants de Gaza avaient accès à l’éducation, soit l’un des taux les plus élevés de la région, selon l’Unicef. Au cours des deux ans de conflit, 97 % des écoles ont été endommagées ou détruites, et plus de 650 000 enfants en âge d’être scolarisés ont été privés d’un enseignement formel. Parmi eux, plus de 300 000 étudiaient dans des écoles de l’UNRWA.
64 000 enfants victimes de la guerre
À Deir El-Balah, ville du centre de l’enclave, Inaame Al-Maghari, une élève ayant repris les cours, s’est confiée à Al-Jazeera au sujet des conséquences désastreuses de la guerre sur son parcours scolaire. “Avant, j’allais à l’école, mais nous n’y sommes pas allés pendant deux ans. Je n’ai pas terminé mon CE1 ni mon CE2, et maintenant je suis en CM1, mais j’ai l’impression de n’avoir rien appris.” Elle ajoute :
“Aujourd’hui, nous avons apporté des matelas à la place de tables pour étudier.”
Ces écoles servent toujours d’abri à des milliers de familles. Durant les deux années de conflit, les établissements scolaires de l’UNRWA se sont, en effet, transformés en centres d’accueil pour les déplacés ayant fui les bombardements.
Mais depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, des milliers de personnes sont retournées chez elles. L’UNRWA espère alors “étendre ses services éducatifs dans les semaines à venir”, indique Al-Jazeera.
Les enfants ont payé un lourd tribut à la guerre : outre les “64 000 enfants tués ou blessés”, “plus de 80 %” d’entre eux présentent aujourd’hui des symptômes de traumatisme, d’après le média. Selon l’Unicef, plus de 58 000 enfants ont perdu leurs deux parents ou l’un d’eux.
Source : Courrier international (France) – Le 13 novembre 2025
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