Slate – La réélection le 5 novembre 2024 de Donald Trump avait inquiété la communauté psychiatrique internationale. En raison de ses nombreuses sorties polémiques, certains experts dépeignaient le nouveau dirigeant comme un véritable «psychopathe». Dans Hubris: The Road to Donald Trump (2018), l’homme politique britannique David Owen le qualifiait même de menteur pathologique. Néanmoins, jusque-là, il parvenait toujours à susciter l’engouement de ses partisans par son ton direct, ses discours percutants et sa capacité à se mettre en scène de façon tribale et viriliste.
Comme l’explique le média The Atlantic, le président a depuis été aperçu à plusieurs reprises en train de somnoler pendant les réunions dans le Bureau ovale, arrivant souvent en retard à ses rendez-vous. Globalement, celui qui fêtera ses 80 ans en juin prochain semble moins dynamique qu’en son début de mandat. Cette vigueur inépuisable, pourtant, constitue sa marque de fabrique. Des signes de faiblesse liées à l’âge qui risquent de fragiliser ses fervents soutiens parmi la communauté MAGA ? Possible : les inquiétudes des électeurs concernant la santé de son prédécesseur, Joe Biden, figuraient déjà parmi les raisons qui ont contraint ce dernier à se retirer tardivement de la course présidentielle de 2024.
Lorsque Joe Biden paraissait fragilisé par son âge, Donald Trump n’hésitait pas à s’en moquer, encourageant ses supporters à le surnommer «Sleepy Joe». Toutefois, ce qui inquiétait chez Joe Biden ce n’était pas tant son âge que ses symptômes : la raideur, la fatigue apparente et, surtout, les réponses décousues qu’il avait livrées lors de son débat catastrophique avec Donald Trump en juin 2024. Retour de bâton: l’actuel chef d’État américain commence lui aussi à présenter des signes visibles de vieillissement.
Trump se fait vieux, c’est évident : a 79 ans, il est le président américain le plus âgé au moment de son investiture, ce que ses concitoyens ne voient pas forcément d’un bon œil. En février 2024, un sondage d’ABC News/Ipsos révélait que six Américains sur dix jugeaient Biden et Trump trop âgés pour exercer la plus haute fonction de l’État. Autrement dit : comment incarner la puissance des États-Unis quand on sucre les fraises ?
Des faiblesses que l’administration peine à cacher
Lundi 8 décembre, lors d’un entretien avec la journaliste d’ABC Rachel Scott, le 45e président des États-Unis a nié avoir déclaré qu’il n’aurait aucun problème à rendre publique la vidéo d’une frappe du 2 septembre au large du Venezuela, en invoquant une soi-disant «fake news d’ABC»: «Je n’ai pas dit ça. C’est vous qui l’avez dit. Je n’ai pas dit ça», avait-il insisté. En réalité, comme Rachel Scott le lui a rappelé, c’est exactement ce qu’il avait déclaré. «Je ne sais pas ce qu’ils ont, mais quoi qu’ils aient, nous le publierons sans problème», avait-il affirmé, mot pour mot cinq jours avant, le 3 décembre.
On pourrait croire à l’une de ses éternelles tentatives de manipulation, comme lorsqu’il avait prétendu ne pas avoir compris la question d’une journaliste française en raison de son accent. Des pirouettes dont il a l’habitude pour éviter de répondre aux questions qui fâchent. Le président américain semble néanmoins de plus en plus enclin aux trous de mémoire ou aux absences de ce type.
Une petite sieste et ça repart
Fin octobre, Donald Trump déclarait avoir passé une IRM, ce qui interroge. La procédure ne fait en effet pas partie des examens médicaux annuels de routine –le dernier officiel remontant à avril. Les communications publiques de ses médecins sur ses bilans de santé ont souvent été vagues et excessivement flatteuses, alors même qu’il a été aperçu à de nombreuses reprises les mains couvertes d’ecchymoses, de pansements ou de maquillage. L’administration Trump n’a toutefois pas décidé d’en dire plus.
Repéré sur The Atlantic
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