Le 360.ma – Maitre Lô Gourmo, avocat et homme politique espère la fin d’une époque: «je constate comme tout le monde, que quelque chose bouge. Il y a une mobilisation de l’opinion autour des questions de gabegie, de détournement des biens publics après des décennies de laisser-aller, pour ne pas dire d’impunité. On entre dans une nouvelle dynamique. Le fait que le rapport de la Cour des Comptes atterrissent dans les mains du parquet et que des poursuites soient engagées contre d’anciens hauts responsables, est une bonne chose».
Cependant, ce praticien du droit insiste sur le respect du principe de la présomption d’innocence, un droit absolu de la défense et met en garde contre les effets pervers de la confusion, entre simples fautes administratives et infractions pénales «détournement de biens publics et trafic d’influence…».
Mohamed Abdallah Belil, président de l’Organisation mauritanienne de lutte contre la corruption (OMLC), constate une volonté «du gouvernement de sévir contre l’impunité, de ne plus tolérer les détournements de deniers publics, la mauvaise gestion et tous les actes de nature à causer un préjudice à la collectivité. Toutefois, il y a lieu de veiller au respect du principe de la présomption d’innocence».
Pour sa part, Mohamed Vadel, président Coalition nationale de lutte contre la corruption (CNLC), met l’accent sur deux choses essentielles: «la volonté politique au plus haut niveau et une mobilisation de tous les segments de la société, toutes les forces vives du pays dans un élan collectif, pour accompagner cette nouvelle dynamique».
Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Source : Le 360.ma
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