La Commission, après examen du projet de marché, a approuvé celui-ci, pour un montant de 10.180.000 euros.
L’énormité du montant n’a semble-t-il pas piqué outre mesure la curiosité des membres et conseillers de la CCM. (Commission centrale des marchés). Pourtant il s’agit d’un des marchés les plus importants qui passent entre leurs mains.
Nous avons essayé de savoir ce qu’il en est et nous n’avons trouvé qu’un appel d’offre lancé en 2008 par la Délégation à la Surveillance des Pêches et au Contrôle en Mer (DSPCM) qui planifiait l’achat d’un patrouilleur de haute mer de 65 mètres doté d’une plage arrière pour recevoir un hélicoptère. Et depuis cette résolution est restée lettre morte.
Sans savoir le prix d’un Patrouilleur, nous avons essayé de voir ce que d’autre pays ont acheté et à quel prix et quelle ne fut notre surprise de découvrir que l’Algérie a acheté pour 130 millions d’euros 20 patrouilleurs en haute mer auprès du groupe français, le Koweït les a payés 85 millions d’euros pour 10. Soit un prix unitaire pour l’Algérie de 6,5 millions d’euros et pour le Koweït de 8,5 millions d’euros. Plus récemment encore, la France a passé commande de deux navires patrouilleurs garde-côtes de 40 mètres destinés à la surveillance maritime des côtes françaises.
Cette commande a été notifiée par la direction générale des douanes et droits indirects à la société Socarenam de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), à la suite d’un appel d’offres européen.
Le montant du marché s’élève à près de 17 millions d’euros TTC soit 8,5 pour l’un et il faut le noter ce prix comprend l’armement livré par Thales.
Mais alors la Mauritanie, dont les ressources n’ont rien à voir avec le Koweit, l’Algérie ou la France se permet-elle d’acheter un patrouilleur deux millions d’euros plus cher qu’eux. C’est assurément une énigme à laquelle seule la DSPCM ou la CCM peuvent répondre.
Bouna Cherif
Source : www.quotidien-nouakchott.com le 08/06/2010