Au Sénégal, des propositions de l’ambassadrice de France perçues par Dakar comme « une forme d’ingérence »

Dakar accuse Paris de refuser l’extradition de deux de ses ressortissants réfugiés en France, dont le patron de presse Madiambal Diagne, accusés de « faits graves de corruption et de détournement de deniers publics ».

AFP – Des propositions de l’ambassadrice de France à Dakar concernant un patron de presse sénégalais – poursuivi dans son pays pour des transactions financières suspectes, dont les sommes seraient placées en France –, n’ont pas plu au gouvernement sénégalais. Celui-ci dit voir dans ses déclarations « une forme d’ingérence ».

Le Sénégal accuse la France de refuser l’extradition de deux de ses ressortissants, dont le patron de presse Madiambal Diagne et un homme d’affaires. Les autorités sénégalaises leur imputent « des faits graves de corruption et de détournement de deniers publics », dans un communiqué publié lundi 15 décembre.

« M. Madiambal [Diagne] est poursuivi pour des faits délictuels et non criminels. C’est une énorme différence [avec] nos demandes d’extradition qui portent principalement sur des crimes de sang ou des trafics en lien avec la criminalité internationale », a déclaré dimanche 14 décembre l’ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages, dans une interview accordée à la radio publique sénégalaise, RTS.

« L’ambassadrice Christine Fages semble relativiser la gravité des faits »

« L’attitude de l’ambassadrice de France, qui semble relativiser la gravité des faits de corruption et de détournement de deniers publics reprochés à deux ressortissants sénégalais ayant trouvé refuge en France, pourrait être perçue comme un jugement de valeur regrettable, a répondu le ministère sénégalais de la Justice dans un communiqué. Une telle posture est susceptible de remettre en question les principes universels de bonne gouvernance et de transparence, et pourrait être interprétée comme une forme d’ingérence dans une affaire que les autorités sénégalaises considèrent, à juste titre, comme d’une importance majeure. »

« La justice sénégalaise s’emploiera à transmettre à nouveau [à la justice française] les informations requises [pour l’extradition des deux personnes concernées] bien que celles-ci reçoivent déjà nécessairement des communiqués », poursuit le texte.

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Source : Jeune Afrique avec AFP

 

 

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