Après deux ans de guerre, les Gazaouis sur les routes pour retrouver leurs maisons

Meurtris par deux ans de guerre, mais poussés par l'espoir, des Palestiniens ont pris la route par milliers vendredi après l'annonce du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, impatients de retrouver leurs maisons même parmi les ruines.

– En direction du nord, le mouvement a d’abord été timide, avant de grossir le long de la route al-Rachid.

A la mi-journée une file de piétons s’étirait, souvent sans effets personnels, si ce n’est des sacs à dos. Quelques véhicules avançaient lentement dans le même sens au milieu de la foule, comme le montrent des images filmées par l’AFP à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

Certains dans le cortège scandent « Dieu est grand », applaudissent, sifflent en signe de joie.

Dans la foule, Ibrahim al-Helou, originaire de la ville de Gaza et qui était déplacé dans le camp de réfugiés d’al-Maghazi au centre du territoire, oscille entre enthousiasme et prudence.

Quand il a commencé à rentrer chez lui, « la situation était dangereuse, avec des coups de feu », raconte le quadragénaire. Il dit avoir alors attendu un moment avant de reprendre la route vers Gaza pour vérifier l’état des maisons là bas et « évaluer la situation ».

Situation dangereuse

Vendredi, tôt, le gouvernement israélien a indiqué avoir approuvé la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération dans les 72 heures des otages, un accord conclu avec le Hamas dans la nuit de mardi à mercredi en Egypte.

Cet accord vise à mettre fin à la guerre de deux ans déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Des Palestiniens marchent sur la route al-Rachid en direction de la ville de Gza, depuis Nousseirat dans le centre de la bande de Gaza, le 10 octobre 2025.

Ahmad Azzam, autre déplacé de la ville de Gaza, 35 ans, raconte avoir avoir déménagé dès qu’il a appris le retrait des troupes. « Lorsque j’ai appris la nouvelle du retrait israélien et que la route serait ouverte dans les heures à venir, ma famille et moi nous sommes immédiatement rendus à al-Rachid Street pour retourner à Gaza », explique-t-il à l’AFP.

Trouvant la situation dangereuse, il a préféré attendre sur une colline surplombant la route côtière. « Seules quelques personnes prennent le risque d’avancer », a-t-il déclaré à midi, heure à laquelle le retrait des troupes a officiellement commencé.

L’armée israélienne a averti vendredi la population de la bande de Gaza que plusieurs zones du territoire restaient « extrêmement dangereuses. »

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Khan Younès (Territoires palestiniens) ()

 

 

Source : Courrier international (France)

 

 

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