Amnesty International accuse pour la première fois le Hamas d’avoir commis des crimes contre l’humanité le 7-Octobre et par la suite

Dans son rapport, l’organisation définit les massacres de civils survenus le 7 octobre 2023 en Israël comme un crime « d’extermination ». Le mouvement islamiste et ses alliés ont tué 1 221 personnes, en majorité des civils, ce jour-là.

AFP – Amnesty International a accusé, jeudi 11 décembre, pour la première fois, le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens d’avoir commis des crimes contre l’humanité, dont celui d’« extermination » lors de l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël. L’ONG vise aussi par le qualificatif de crimes contre l’humanité la prise d’otages par le mouvement islamiste.

« Des groupes armés palestiniens ont commis des violations du droit international humanitaire, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité lors de leurs attaques dans le sud d’Israël ayant commencé le 7 octobre 2023 », écrit l’organisation de défense des droits humains dans un nouveau rapport de plus de 170 pages.

Amnesty International juge que le massacre de civils du 7-Octobre relève du « crime contre l’humanité d’extermination » et recense comme autres crimes contre l’humanité commis par des groupes palestiniens l’emprisonnement, la torture, la disparition forcée, le viol et « d’autres formes de violences sexuelles ».

Ces groupes, en premier lieu le Hamas, « ont continué de commettre des violations et des crimes relevant du droit international », après le 7-Octobre, notamment des crimes contre l’humanité, en « détenant et maltraitant des otages ainsi qu’en retenant des corps enlevés », ajoute Amnesty. « La détention d’otages s’inscrivait dans un plan explicitement formulé par la direction du Hamas et d’autres groupes armés palestiniens », écrit-elle.

L’ONG internationale avait déjà conclu que le Hamas et d’autres groupes avaient commis des crimes de guerre lors de l’attaque du 7-Octobre en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Cette attaque palestinienne a entraîné la mort de 1 221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse. Ce jour-là, 251 personnes avaient été prises en otage, dont 44 déjà mortes. Sur les 207 otages emmenés vivants, 41 sont morts ou ont été tués en captivité. A ce jour, tous les captifs sont rentrés, à l’exception d’un Israélien, dont la dépouille se trouve encore dans Gaza.

Pour les violences sexuelles commises le 7-Octobre, l’ONG a précisé qu’elle n’avait pu interroger qu’une seule personne parmi les survivants, et n’était, par conséquent, pas en mesure de déterminer leur ampleur ou étendue.

Le rapport conclut que le Hamas – notamment sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam – était « principalement responsable » des crimes commis, imputant aussi une responsabilité, mais moindre, au Jihad islamique palestinien, aux Brigades des martyrs d’Al-Aqsa et à des « civils palestiniens non affiliés ».

La justice internationale saisie pour les deux camps

Amnesty International, qui accuse Israël de commettre un génocide à Gaza, a estimé à la fin de novembre qu’il « se poursuit sans relâche malgré le cessez-le-feu » fragile, en vigueur depuis le 10 octobre. L’Etat hébreu rejette avec force les accusations de génocide le visant, qu’il qualifie de « mensongères » et « antisémites ».

Selon le statut de Rome ayant institué la Cour pénale internationale (CPI), les crimes contre l’humanité qualifient des actes commis « dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque ». Les crimes de guerre qualifient, eux, des violations graves du droit international commises à l’encontre de civils ou de combattants à l’occasion d’un conflit armé.

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Source : Le Monde avec AFP

 

 

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