Au Ghana, l’accueil des ressortissants d’Afrique de l’Ouest expulsés par Trump “pourrait susciter un vif débat”

Le Ghana devient la cinquième nation africaine à répondre favorablement à la requête de Donald Trump concernant l’accueil des migrants illégaux par des pays tiers. La presse ghanéenne se demande si la décision d’Accra vise à solliciter une réduction des droits de douane imposés par l’administration américaine.

Courrier international  – Le Ghana a peut-être trouvé le moyen d’atténuer la guerre tarifaire de Donald Trump. Le président John Dramani Mahama a confirmé, lors d’une conférence de presse mercredi 10 septembre, avoir accepté sur demande de Washington d’accueillir des ressortissants d’Afrique de l’Ouest expulsés des États-Unis. Accra aurait déjà “accueilli quatorze personnes expulsées des États-Unis”, relate My Joy Online. Parmi eux, “plusieurs Nigérians et un Gambien”, détaille le site sans donner de chiffres plus précis.

Les immigrés nigérians au Ghana sont la cible d’une cabale xénophobe, accusés d’être responsable d’une hausse de la criminalité ou encore de provoquer une concurrence économique déloyale. Le 10 septembre, un Nigérian a vu son échoppe fermée de force par des Ghanéens en colère, annonçait par exemple Sahara Reporter. De son côté le Daily Post, à Lagos, a relevé que trois Nigérians ont écopé de “quatre-vingt-seize années de prison pour un vol de voiture dans la région de l’Ashanti”.

Mais cette annonce survient surtout au moment où la situation demeure tendue entre Accra et Washington. Le Ghana fait partie des pays africains le plus durement touchés par les droits de douane américain, avec 15 % de taxes sur les produits importés. Il semble désormais jouer l’apaisement.

Comme quatre autres pays africains

Sans affirmer qu’accepter ces personnes expulsées est un geste en faveur de Wahington, le magazine ghanéen Graphic Online s’interroge toute de même sur la démarche : “La possibilité que le gouvernement ghanéen envisage un accord avec l’administration Trump pour accepter des personnes expulsées en échange d’une réduction des droits de douane et de concessions commerciales pourrait susciter un vif débat public.”

Dans son article, My Joy Online cite le président ghanéen : “Les États-Unis nous ont demandé d’accueillir des ressortissants de pays tiers qui étaient expulsés des États-Unis, et nous sommes convenus avec eux que les ressortissants d’Afrique de l’Ouest étaient acceptables, car ils n’ont pas besoin de visa pour venir dans notre pays.”

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Source : Courrier international (France)

 

 

 

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