Sans Amadou, mais portée par «l’Amour à la folie», Mariam fait son grand retour sur scène

Cinq mois après le décès d’Amadou Bagayoko, son mari et partenaire de scène depuis plus de quarante ans, Mariam est remontée sur scène samedi 6 septembre. La grande chanteuse malienne a choisi la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, pour ce premier concert sans lui, accompagnée de son fils et de ses musiciens de toujours.

RFI – Avec Amadou Bagayoko, disparu le 4 avril 2025 à l’âge de 70 ans et inhumé à Bamako deux jours plus tard, Mariam formait l’un des duos les plus emblématiques de la musique africaine contemporaine. Ensemble, ils ont promené leurs notes chaleureuses pendant des décennies avec « Sabali », « Je pense à toi » ou encore avec l’album Dimanche à Bamako produit par Manu Chao en 2004.

Après l’annulation en juin de son concert prévu pour célébrer le bicentenaire du braille, Mariam a choisi la Cité internationale de la langue française pour remonter sur scène, pour la première fois sans son compagnon. Ce retour est avant tout un hommage : la concrétisation d’une promesse faite à Amadou, celle de continuer à faire résonner leur musique partout dans le monde.

« C’est la première fois que je monte sur scène sans mon mari. Je suis vraiment un peu stressée, on n’a jamais fait ça. Mais comme mon fils est à côté de moi, ça me donne du courage. Beaucoup de gens m’ont dit : Madame, il ne faut pas arrêter, il faut continuer. Alors je suis prête. Bientôt, nous irons aussi aux États-Unis pour donner quelques concerts. On ne peut rien contre la mort… mais il faut continuer ».

Quand on l’interroge sur la force qui lui permet de revenir si vite, Mariam résume avec simplicité : « Je suis toujours courageuse, je suis toujours une femme battante depuis longtemps. C’est pour cela que je monte sur scène ».

Ce concert est aussi l’annonce d’une nouvelle étape artistique : un album attendu à l’automne 2025, accompagné d’un documentaire diffusé sur Netflix. Son titre ? L’Amour à la folie.

Une histoire d’amour et de musique

Amadou et Mariam, c’est d’abord une rencontre à l’Institut des Jeunes Aveugles de Bamako, il y a près de 45 ans. Leur complicité, devenue indissociable, s’est transformée en un duo à la ville comme à la scène. Dès les années 1980, installés à Abidjan, ils enregistrent des cassettes qui circulent dans toute l’Afrique de l’Ouest. La success story est lancée.

Lire la suite

 

 

Source : RFI

 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile