Soit pour réviser, soit pour venir apprendre de cette folie du départ devenue une source de fierté au-delà des frontières nationales. “Dans le mois de mai, j’ai reçu plus de 1 000 élèves de Ouahigouya”, précise Lookman Sawadogo, qui ajoute qu’il se fait souvent aider de ses frères dans la gestion de la forêt qu’il présente comme “un héritage à conserver et à perpétuer pour le bien de tous”.

Perpétuer l’héritage paternel

Mais le jeune homme le reconnaît, entretenir une forêt avec une renommée internationale n’est pas facile. Mais, rassure-t-il, l’étendue des défis est un stimulant au quotidien. Ce, d’autant plus qu’il s’est fait sa philosophie : “C’est quand tu charges ce qui est au-delà de tes forces que tu souffres.” Une manière de dire qu’il faut aller pas à pas.

En plus des connaissances acquises auprès de son pater, Lookman Sawadogo s’est inscrit à l’École nationale des eaux et forêts. Pendant deux ans, entre 2015 et 2017, il a pu renforcer ses connaissances en agroforesterie. Outre le projet de terminer le creusage du bouli, Lookman a dans un coin de sa tête l’idée de terminer ce qui tenait son père à cœur : réaliser un forage pour alimenter le bouli.

En plus, mettre en place un petit zoo qui va regrouper un échantillon des animaux sauvages dont regorge la forêt. Sans oublier la construction de dortoirs pour accueillir ceux qui voudraient passer plus de temps dans la forêt, pour se soigner avec les plantes ou juste respirer l’air pur de Gourga.

En attendant la réalisation de ces projets, Lookman a mis en place une pépinière. On peut y trouver plusieurs espèces végétales. Il les vend, mais en distribue aussi gracieusement des milliers chaque année à la population. Au nom de Yacouba Sawadogo.