La violence basée sur le genre (VBG) : l’absence d’une législation vigoureuse réduit les femmes au silence

La flèche monte en hauteur en ce qui concerne les violences faites aux femmes en Mauritanie. Ces violences, quelle que soit leur nature : viol, excision, violences domestiques, subissent violemment les conséquences de l’absence d’une législation adéquate répondant aux exigences des droits humains.

En conséquence, doit-on en vouloir à la loi islamique (la Charia), qui impose une sorte de patriarcat ainsi qu’une forme de soumission de la femme à l’homme? Cette coutume religieuse fait que la présence en Mauritanie de la femme sur la scène nationale est assez marginale. Les violences domestiques restent presque impunies, car considérées par certains comme une affaire de famille. Ces violences ne font pas l’objet de plaintes auprès des autorités.

La loi controversée sur les violences faites aux femmes et aux filles, discutée à l’Assemblée nationale en 2023, avait mis les défenseurs des droits de la femme et les religieux dans la rue.

Cette loi avait été ainsi jugée par certains représentants du culte contraire aux principes religieux, trop accommodée à la vie occidentale. Selon eux, ce projet de loi remettait en cause le principe patriarcal. Par exemple : la femme, jusqu’à son mariage, doit rester sous l’autorité de son père. Un principe qui semble être aussi coutumier.

Les récents événements liés à des cas de viol, notamment celui de Hawa Traoré, retrouvée morte le 29 mai 2025, victime de viol alors qu’elle était enceinte. Le cas de Hawa Traoré avait réuni des dizaines de manifestants devant l’Assemblée nationale.

Il y a chaque jour des cas de viol et d’agression sexuelle. C’est pour cette raison que la société civile appelle le gouvernement à agir pour endiguer ce fléau.

 Il n’existe toujours pas une loi qui régit les violences sexuelles en Mauritanie.

 Il n’y a pas un seul article de loi qui définit ce qu’est le viol. Les femmes victimes de viol peuvent se retrouver en prison.

 

 

 

Djeinaba DIOP